Au pied de la Croix, se trouvait Marie

Au pied de la Croix, se trouvait Marie, mère de Jésus.Marie-debout-au-pied-de-la-Croix
Au pied de la Croix de Jésus, se trouvait l’apôtre Jean.
Au pied de la Croix de Jésus, nous sommes invités toute la semaine.

Marie dans le langage de l’Eglise est dite Co-Rédemptrice, c’est-à-dire que la mère de Jésus participe au Salut du Monde. Elle le fait dans la liberté de son « oui ». Marie est libre, plus libre que tout car préservée de la faute originelle. Préservée du péché.  Dans son oui totalement libre, elle est mère de l’Eglise ; elle nous conduit au « oui » de la foi.
Tous ces mots ont du sens. Au pied de la Croix de Jésus se trouvait sa mère. Elle n’était pas seulement là physiquement dans cette terrible souffrance de voir la crucifixion de son Fils. Elle portait dans son cœur le drame : l’humanité hostile, le pouvoir à l’œuvre, les religieux de son temps dans leurs certitudes fermées, la mort de son fils, la mort de son Dieu qui s’est fait chair.
Voilà le glaive de douleur qui traverse son cœur annoncé par le vieillard Syméon lors de la présentation au Temple. Souffrance d’une mère devant la mort de son enfant, souffrance qui perçoit l’horreur de l’humanité, souffrance qui voit le drame de la foi … la mort de Dieu.  Son enfant est Dieu ; elle le sait dans sa maternité. Dans la méditation de son cœur en le suivant et en l’écoutant. Et tout cela elle l’offre.
C’est cela la Co-Rédemption. Porter dans son cœur, dans son esprit et dans son corps le Salut du Monde. Toute la semaine nous sommes invités au pied de la Croix. Toute la semaine nous avons à porter tous les drames du monde – nos drames tous proches et les drames lointains reçus à travers les nouvelles.
Que tout ce qui blesse notre conscience, le cri de nos vies intérieures vienne au pied de la Croix. Portons-les. Ces enfants partis trop vites, ces enfants que nous n’avons pas su accueillir, ces parents ses proches que nous avons vu partir. Ces vies mutilées scandées en chiffre dans le quotidien de nos journaux. Ces vies injustes autour de nous dans un monde qui semble broyer – ces vies trahisons, tricheries, incompréhensions qui nous ont fait souffrir, nous ou nos proches. Tout cela nous le portons vers Jésus. Tout cela nous le vivons à côté de la Croix dans une prière d’intercession. Répétée sans cesse comme la plainte de l’humanité… « Seigneur Jésus, Fils du Dieu Vivant, prends pitié de moi pêcheur. Prends pitié de nous pêcheurs ».
Que cette belle intercession, tout au long de la semaine, vous conduise les premiers au tombeau. Que cette belle intercession vous permette d’accueillir dans vos cœurs la Résurrection…
Il est Vraiment ressuscité. Toute l’humanité encore dans une vallée de larmes, renaîtra, rejaillira, se réveillera dans l’infini de l’amour de Dieu. Au pied de la Croix de Jésus, avec Marie mère de Jésus, avec l’apôtre Jean, nous aimons nous tenir et espérer.

Bonne prière au pied de la Croix et belle fête de Pâques.
Père Jean