Léontine Dolivet et la joie de la mission
Nous sommes entrés dans la démarche synodale le 4 février. Une année nous est offerte pour réfléchir ensemble à l’annonce de l’Évangile dans un monde en perpétuel mouvement. Une figure va nous y guider : Léontine Dolivet !
Jelle Lemaître, Édito de Église en Ille-et-Vilaine n°283, février 2017
Dans ce tumulte permanent, nous savons que nous pouvons nous appuyer sur des repères solides. Parmi eux, la foi dans son acception large est très certainement le premier de ces appuis nécessaires à notre élan missionnaire. Il y a également un certain nombre de valeurs comme la fraternité, le sens de l’accueil. Il y a des moyens surnaturels comme le sacrement de l’Eucharistie. Il y a enfin la formation.
Nous devons intégrer ces différents aspects et nous allons y réfléchir ensemble. Mais pour nous y aider, rien ne vaut également la force de l’exemple, en particulier celui des saints. Plusieurs d’entre eux « parraineront » notre démarche synodale : trois missionnaires tels que saint Louis-Marie Grignon de Montfort, bienheureux Marcel Callo et bienheureux Julien Maunoir. À eux s’ajoutera une nouvelle figure . Ce 4 février, Mgr d’Ornellas a eu la joie de nous présenter Léontine Dolivet.
Léontine est un visage de sainteté ordinaire qui gagne réellement à être connue. Elle incarne profondément l’amour de Dieu et l’esprit missionnaire sans bruit mais qui a converti de nombreux cœurs. Cette figure locale de Betton y est née en 1888 et y est décédée en 1974. Léontine a consacré sa vie à Dieu. Elle voulait entrer au Carmel mais y renonça pour prendre soin de ses parents malades. Son appel à se consacrer à Dieu ne la quitta pas pour autant. Elle prit le chemin d’un apostolat actif auprès des jeunes garçons de la commune qui n’avaient plus de catéchèse après la fermeture de l’école privée. « Je suis une chrétienne, je suis une apôtre », notait-elle en 1910 dans son journal intime. Avec le soutien du Curé, elle rassemble « ses garçons » pour le catéchisme quotidien dans la maison de ses parents, avant d’utiliser l’ancienne école achetée par son père en 1908. Elle a marqué plusieurs générations – dont certains sont vivants et en témoignent – par son engagement et ses méthodes innovantes.
Sa devise : Comme le bon Dieu voudra
Si elle n’a pu vivre une vie de Carmélite, elle s’est organisée une vie chrétienne en prononçant des vœux personnels de chasteté et de pauvreté et en s’appuyant sur une règle de vie qu’elle rédigea en 1913 avant de se consacrer au Sacré Cœur de Jésus quatre ans plus tard. La messe, la prière et l’apostolat auprès des garçons de la commune organiseront sa vie.
Elle laisse derrière elle de nombreux carnets où figurent ses réflexions, son quotidien et sa vision de l’annonce de l’Évangile. Ils viennent illustrer, avec plusieurs témoignages, la sainteté dans la vie ordinaire et la joie profonde de la mission. Elle s’est laissée porter par le Seigneur comme en témoigne sa devise : « Comme le bon Dieu voudra ». À son exemple, devenons chacun selon nos charismes des missionnaires, des témoins de l’Évangile : « Par son intercession, donne-nous, Seigneur, le même zèle à faire connaître Jésus (1) ».
N’hésitez pas à vous procurer la carte de Léontine Dolivet, avec la prière, dans vos paroisses ou ici sur ce site. Qu’elle prie pour nous !
Belle démarche synodale et fraternelle !
1/ Extrait de la prière à Léontine Dolivet