Edito

Mais priez donc mes enfants. Mais avions nous oublié l’Évangile ?

« Se parler, se connaître, se reconnaître, se délivrer de l’agressivité tapie dans son cœur (Mgr Pierre) ». « Que tous puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres et vous vous encouragez et comment vous vous accompagnez ». Voilà la Bonne Nouvelle que nous avons à travailler !
Notre Evêque a écrit dans sa Lettre pastorale : « L’Église a la belle mission de favoriser la rencontre entre les personnes de telle sorte qu’elles se parlent, se connaissent, se reconnaissent et se délivrent ainsi de l’agressivité tapie dans le cœur. La convivialité est nécessaire, d’autant plus que l’individualisme imprègne notre société et que la solitude due à l’isolement ne cesse de gagner du terrain en semant dans les cœurs dureté et rancœur ».
Je fais mienne LA DEMANDE DU PAPE FRANÇOIS : « Je désire demander spécialement aux chrétiens de toutes les communautés du monde un témoignage de communion fraternelle qui devienne attrayant et lumineux. Que tous puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres, comment vous vous encouragez mutuellement et comment vous vous accompagnez. » (Joie de l’Evangile 99).

Orientation n. 14 : Organisons la rencontre fraternelle entre les chrétiens !
Je voudrais que les acteurs dans les services paroissiaux puissent se rencontrer au moins une fois par an afin d’échanger entre eux sur ce que chacun fait et croit. Il est bon de veiller à rassembler tout le monde et à donner la parole à tous. Ces rencontres seront décidées à l’avance. Elles seront habitées par la prière et la Parole de Dieu. Elles tisseront des liens fraternels. Elles favoriseront une attention commune au rayonnement évangélique de la paroisse envers toutes les personnes rencontrées.

Forts de cette Lettre pastorale, nous allons maintenant choisir tous ensemble les orientations missionnaires de nos paroisses lors de notre Assemblée paroissiale de La Visitation du 9 juin prochain à Ste Madeleine. Bien entendu les membres des paroisses St Gilles et Ste Thérèse sont les bienvenus, car beaucoup de services sont en commun.

Retenez bien la date et venez nombreux pour vous approprier notre Eglise !                        père Jean


Afin que vous débordiez d’espérance

La Lettre pastorale de notre Evêque nous a été remise : « Afin que vous débordiez d’espérance » (Romains 15, 13)
Les pèlerins d’Emmaüs s’en vont « désemparés » « et nous qui espérions. Chrétiens, il nous arrive aussi d’être désemparés devant les difficultés, devant nos propres limites, devant une forme de lassitude qui s’installe alors. Au cœur de notre désappointement, notre Evêque nous a conviés à une démarche synodale. Nous avons discuté. En chemin…Jésus nous a rejoints et interpellés :  « O cœurs sans intelligence »… Nous voici appelés « à déborder d’espérance » (Romains 15, 13).

Le concile Vatican II, le concile de Trente, le concile de Jérusalem, comme tous les conciles sont des moments d’espérance devant les difficultés. Vatican II nous a invités à avoir une dimension d’Eglise Synodale.

« Une église synodale est une église de l’écoute,
avec la conscience qu’écouter “est plus qu’entendre”.
C’est une écoute réciproque dans laquelle
chacun a quelque chose à apprendre, chacun à l’écoute des autres ; et tous à l’écoute de l’esprit saint, « l’esprit de vérité « (Jn 14, 17), pour savoir ce qu’il “dit aux églises” (Ap 2, 7). » – Pape François –

582 fraternités se sont réunies, 4472 propositions sont remontées à notre Evêque. Riche de 6 années de visites pastorales et de l’apport de la démarche synodale, voici la Lettre pastorale : elle comporte 80 pages, 32 orientations. Nous aurons à cœur de nous les approprier, de les confronter avec notre être, notre espérance, notre faire personnel ou communautaire. C’est une belle mission qui s’ouvre à nous. Merci à chacun d’avoir participé, Merci Monseigneur de nous avoir donné cette lettre. C’est une « Bonne Nouvelle ». Merci maintenant de nous en imprégner…

L’hiver nous donne souvent es débordements à travers nos ruisseaux et  rivière : le Couesnon, le Nançon, la Minette, La Tamoute, ou la Loisance. Ils quittent leur lit…Nous, c’est un débordement d’espérance auquel nous sommes conviés. Soyons une Eglise en sortie… Un Oasis de miséricorde.

Ce samedi à Pontmain, vous êtes tous invités pour nous approprier cette lettre pastorale. Nous pourrons tous avoir le texte. père Jean

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Marche de Pâques : un chemin vers la Pentecôte

Célébrer avec foi les trois jours Saints : jeudi, vendredi, samedi de notre marche de Pâques, nous ouvre plus particulièrement cette année sur la dynamique de La Pentecôte.
La Pentecôte – avant d’être un long week-end de printemps – est pour nous  chrétiens,  le moment de la naissance et de la renaissance de l’ Eglise.  C’est le moment de l’effusion de l’Esprit-Saint. La croix du Christ est pour la Résurrection et la Pentecôte. En célébrant cette année les jours saints, nous prierons pour la pentecôte de notre Eglise diocésaine.      Suite au verso
Il nous arrive comme les disciples d’Emmaüs qui étaient dépités de la mort du Christ, d’être à notre tour déçus, découragés, dépités même de notre Eglise….. « Et nous qui espérions qu’il était celui qui allait délivrer Isaël ». Chrétiens d’aujourd’hui nous sommes les mêmes, nous espérions qu’il suffisait d’un pape, d’une réforme, d’une apparition pour changer  l’Eglise et le monde…. Sans passer par la Croix !
La démarche synodale était pour ceux qui l’ont suivie et ceux qui vont la suivre comme un chemin d’Emmaus sur lequel le Christ nous reprend « Esprits sans intelligence, cœurs lents à croire » (Luc 24, 25). Il nous invite à traverser l’épreuve de la croix et du désarroi.
Comme les disciples d’Emmaüs, nos cœurs ont a devenir « tout brûlant ». La démarche synodale a ce but : conforter notre foi. Notre Evêque par sa lettre pastorale va nous aider parcourir la « joie de l’Evangile » pour notre diocèse.
Pâques nous oriente plus que jamais à proclamer d’une manière renouvelée, avec des cœurs simplifiés : « Il est vraiment ressuscité ». Il a gagné le match contre la mort et toute désespérance. Alléluia !
Je vous invite à venir faire l’expérience d’une pentecôte de  notre doyenné Saint Martin le 21 avril  2018  à Pontmain. Nous serons « assidus à la prière avec Marie mère de Jésus » (Actes 1,14).                        « Ecoute et tend l’oreille, la Parole t’appelle ».                       Bon Carême Père Jean

 

 

 

 

 


Soyez les serviteurs d’une humanité aux pieds sales -Benoît XVI-

Ce sont les vœux de notre cher Pape François à la curie pour 2018.
Il invite ainsi toute l’Eglise à une vision diaconale – de service humble de tous à travers nos responsabilités. Ce sont aussi mes vœux de curé pour notre doyenné. Tout baptisé – connecté à l’Esprit Saint, application qu’il a reçu à son baptême et la seule dont le réseau est éternel  –  a  une vocation de service. Nos services en église ne sont jamais honorifiques. Ils sont comme les sens de notre corps pour rencontrer et servir. Un baptisé à une vocation filiale et fraternelle dont Jésus est le seul modèle. « Benoit XVI, était intimement frappé par l’humilité de Dieu, qui en Christ s’est fait notre serviteur, qui a lavé et lave nos pieds sales ».
Ce sont aussi les vœux de notre Evêque pour le diocèse :  la démarche synodale n’est-ce pas « devenir serviteur d’une humanité aux pieds sales » ?  Elle nous a appelé à nous « réveiller » pour nous relier aux cris des hommes. « Une Église synodale est une Église de l’écoute, avec la conscience qu’écouter “est plus qu’entendre”. C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre. chacun à l’écoute des autres ; et tous à l’écoute de l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité (Jn 14, 17), pour savoir ce qu’il “dit aux Églises” (Ap 2, 7). »
Une démarche synodale ce sont des vœux d’espérance pour l’église du diocèse qui se met à l’écoute de l’apprendre dans le mystère du souffle du divin. Quatre dimensions fondamentales pour ces vœux.
Apprendre à dire merci avec les yeux du cœur. C’était peut-être un oubli ! Alors, faisons un vœu : exprimons plus de mercis pour commencer nos rencontres ou réunions entre chrétiens.  Penser à chercher les « mercis » qui jalonnent nos relations notre temps, cela change les yeux du cœur !
Apprendre l’attitude fraternelle positive qui invite à la convivialité. Avoir des mains et des oreilles ouvertes : vers qui me tourner ? Avons-nous « invité » quelqu’un de nouveau dans nos équipes ? Un plus petit à prendre une place ? Qu’est-ce dire le notre Père ? Qui est dans le « nous » du notre Père ?
Apprendre l’accueil du plus pauvre dans sa dignité… ! Du plus petit dans sa tristesse. Se laisser toucher par l’attitude divine…d’une extrême humilité. Travaillons l’humilité de l’esprit et du cœur.  C’est elle qui laboure notre sens de l’accueil.  Travailler seul « en autoréférence », c’est se couper de l’autre et de l’Autre.
Apprendre à nous former. « Pour discerner ce qui est bon, ce qui plait à Dieu, ce qui est parfait » (Romains 12,2). « Ne ronronnez pas dans vos habitudes » dit le pape. Ne soyez pas « comme les vierges folles de l’évangile » (Mt 25,2). Elles se sont assoupies. Elles ne sont plus prêtes à accueillir Jésus qui passe. Et si nous former était faire une provision d’huile pour ne pas nous assoupir ! Faisons un autre vœu : s’il n’y avait plus de réunion d’église sans prendre 20 ou 30 mn de partage d’évangile ? Ne sommes-nous pas devenus –  par notre manque de fréquentation amoureuse de la parole de Dieu (mère Teresa) –  comme « une terre aride,  altérée sans eau » (Psaume 62,3). « Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau  » disait Jérémie de la part de Dieu (Jr2,12).
Voilà mes vœux pour vous, vos familles, votre travail, vos maisons, votre voisinage. Ce sont les vœux de devenir. Deviens merci. Deviens frère. Deviens celui qui console. Devenir pour ne pas s’endormir comme une vierge folle qui n’a plus d’huile dans sa lampe.
Bonne année 2018, qu’elle nous apprenne plus que jamais « à aimer ».   Père Jean

 


Mieux dire et mieux vivre le Notre Père (2)

Notre Père qui est aux cieux…
Le sens même de l’appellation : « Père » dans la Bible juive, et ensuite dans le Nouveau Testament, sont une des rares littératures religieuses qui aient osé employer cette métaphore de la relation filiale pour exprimer une notion essentielle : la proximité de l’homme et de Dieu. L’homme fut créé à l’image de Dieu et en ce sens, selon la Bible et le Judaïsme, tout homme est appelé à « devenir fils de Dieu ».
Si Jésus appelle Dieu : « Abba » (Père) et ordonne à ses disciples de s’adresser à lui en disant : « Notre Père », c’est qu’il le sait par l’Écriture. « Vous êtes les fils de l’Éternel votre Dieu » (Dt 14, 1) et que le prophète Jérémie,  parle ainsi : « Dieu te dit : je veux te faire une place parmi mes enfants. Tu m’appelleras : mon Père, et tu ne t’éloigneras plus de moi » (Jr 3, 20).
…Que ton Nom soit Sanctifié…
La prière « Que ton nom soit sanctifié » est presque textuellement dans le kaddish « sanctification ». C’est une louange du nom de Dieu, constituée de passages de la Bible. Vieille de milliers d’années, cette prière est étroitement liée à l’histoire du peuple juif. Elle nous fait entrer dans la louange du nom de Dieu, et pas seulement en trois mots… C’est une prière profonde. En voici quelques extraits :

« Que soit magnifié et sanctifié son grand Nom dans le monde qu’il a créé selon sa volonté ; et qu’il établisse son règne de votre vivant, et de vos jours et du vivant de toute la maison d’Israël, bientôt et dans un temps proche. Amen ! Que son grand Nom soit béni à jamais et d’éternité en éternité !….Que les prières et supplications de tout Israël soient accueillies par leur Père qui est aux cieux. Amen !

La sanctification du nom Dieu s’effectue dans trois directions :

  1. a) Sanctifier la vie : cela signifie insérer la présence de Dieu dans tous les gestes de l’existence, ne pas profaner le nom de Dieu dans l’existence que l’on mène. C’est ce qui explique et donne sens à tous les commandements qui régissent la vie quotidienne et “profane” du juif, cette vie qui par-là même n’est plus profane mais consacrée.
  2. b) Sanctifier le temps : le temps « est le temps à bâtir » : temps confié à l’homme, il doit être sanctifié dans le quotidien de l’existence en portant ainsi le témoignage de la présence de Dieu au monde.
  3. c) Sanctifier le nom : oui, depuis l’époque des Maccabées (IIe siècle avant notre ère), en passant par les bûchers de l’Inquisition, et, plus près de nous, hélas, par l’épreuve de la Shoah, des juifs ont préféré mourir pour maintenir leur identité et proclamer leur foi. Plutôt mourir que d’enfreindre les lois fondamentales qui justifient leur présence dans le monde.                                                                         Père Jean d’après Colette Kessler, théologienne juive, 1992