40-Annonces-29 octobre 2017

De la loi à la joie

Un certain nombre des conflits qui opposent Jésus aux pharisiens et aux sadducéens concerne le rapport à la Loi. C’est une question toujours actuelle : « Que dois-je faire ?» ; « Qu’est-il écrit? ». Si toutes nos conduites étaient réglées à l’avance par une loi, ce serait assez simple, et sans doute assez triste.

A ce rapport glaçant vis-à-vis des commandements – conduite qui mène à la mort puisque la loi ne prévoit pas tout et qu’il est possible de la transgresser un jour ou l’autre -, Jésus oppose ce que Paul appelle « la joie de l’Esprit Saint ». Il s’agit de retourner à la racine de la loi, à ce qui la justifie. Or, la Loi fut donnée au peuple de Dieu après la Création qui est un don, un cadeau. Après la promesse faite à Abraham, promesse d’un fils, d’une descendance, promesse de vie. Et après la libération de l’esclavage conduite par Moïse. La Loi est fille de ce don, de cette promesse de vie. Elle signifie que la libération a eu lieu. Le respect des commandements est finalement notre manière de remercier Dieu de ses dons. C’est pourquoi Jésus résume toute la Loi en deux formules qu’il qualifie de semblables :

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.[ … ] Tu aimeras ton prochain comme toi-même.» L’éthique chrétienne ce n’est que cela, et tout cela : agir de sorte que notre vie soit un remerciement. Aux autres et à Dieu.