La confession, sacrement de la Réconciliation

Sans cesse dans l’Évangile, Jésus invite ses disciples à se convertir, à se détourner du mal pour tourner leur regard vers le Père.

Dieu nous aime et veut que tous les hommes soient sauvés (cf. 1 Tm 2,4). Il a été jusqu’à nous donner son propre Fils pour nous sauver du péché. Il désire nous faire miséricorde et nous accueillir dans son Royaume. Encore faut-il que nous soyons disposés à reconnaître le mal qui abîme notre cœur et à en sortir…

Présentation

Le Baptême nous a fait entrer dans une vie nouvelle avec le Christ. Il nous a lavés de tout péché et nous a donnés la force de l’Esprit Saint pour être fidèles à l’alliance, pour renoncer au mal et faire en toute chose la volonté du Père, comme Jésus.

Mais sur ce chemin exigeant, malgré tous les secours reçus de Dieu et parce que nous restons libres de nous tourner vers Lui ou non, il nous arrive de retomber dans le péché. Le péché est une rupture d’alliance. Il nous coupe peu à peu, et parfois totalement, de la communion avec Dieu. Nous avons besoin que Dieu nous libère des liens dans lesquels nous nous sommes laissés emprisonner et nous réconcilie avec lui, qu’Il nous replonge dans la grâce de notre Baptême, qu’Il nous donne la force dont nous avons besoin pour reprendre notre marche vers la sainteté, à la suite de Jésus. Voilà ce que réalise le sacrement de la réconciliation.

L’Église demande que les catholiques se confessent au moins une fois par an. Il est bon aussi d’avoir recours à ce sacrement régulièrement, en particulier lorsque nous avons conscience d’avoir commis un péché grave qui nous empêcherait de communier au Christ dans son Eucharistie, ainsi qu’à l’approche des grandes fêtes chrétiennes ou avant un engagement important (confirmation, mariage…).

Préparation

Pour vous confesser, adressez-vous à votre paroisse et demandez un rendez-vous avec un prêtre.

Vous pouvez également vous rendre à la basilique Saint-Sauveur où des prêtres se relaient en semaine pour donner le sacrement de la réconciliation à ceux qui le demandent.

Confession

Après un signe de croix, afin de se mettre en présence du Seigneur, le pénitent (celui qui se confesse) est béni par le prêtre qui l’invite à reconnaître ses péchés sous le regard aimant de Dieu.

Le pénitent fait alors l’aveu de ses fautes. Il ne s’agit pas de faire la liste des infractions commises et d’attendre que le sacrement nous mette en règle avec Dieu. Une telle vision serait totalement faussée. Dans cet aveu, nous nous tournons vers Dieu qui nous aime, nous reconnaissons humblement devant lui tous nos manques d’amour, nos mensonges, nos lâchetés, notre égoïsme, notre orgueil, notre paresse… et nous Lui disons notre désir d’en être guéris. Comme l’aveugle de Jéricho à qui Jésus demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Mc 10,51), notre Seigneur a besoin que nous reconnaissions notre mal pour pouvoir nous en libérer.

Pour cet aveu, il est nécessaire d’avoir pris le temps d’examiner sa conscience, à la lumière de la Parole de Dieu. Le prêtre peut vous y aider en vous proposant un texte à méditer et en vous indiquant quelques pistes de réflexion ; mais le mieux est souvent, au préalable, d’avoir exploré les divers aspects de votre vie que vous souhaitez exposer à la miséricorde de Dieu.

L’aveu doit être exprimé avec contrition, c’est-à-dire avec le regret sincère des fautes commises et une détermination à faire tout son possible pour ne pas les commettre à nouveau. Il se conclut par l’acte de contrition.

Le prêtre donne alors au pénitent l’absolution par laquelle Dieu pardonne les péchés confessés, ainsi que ceux dont le pénitent n’aurait pas conscience. Seuls les péchés qui auraient été volontairement cachés ne peuvent être pardonnés.

Le prêtre est lui aussi un homme pécheur qui a besoin du pardon de Dieu. Il n’est pas le détenteur d’un pouvoir divin ou magique, mais un humble serviteur à travers lequel Dieu veut agir pour le bien des autres. Il est tenu au secret absolu sur les fautes confessées et ne peut en reparler à quiconque, même à l’intéressé. Ce qui s’est vécu dans le sacrement doit rester dans l’intimité de Dieu et de la personne pardonnée.