« Entrons-nous dans le cercle de Jésus? »

10E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. « Entrons-nous dans le cercle de Jésus ou restons-nous dehors ? » Michel Montagne, diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, nous interpelle en ce week-end des 8 et 9 juin 2024.
"Entrons-nous dans le cercle de Jésus ou restons-nous dehors ? La liberté que Dieu nous a donnée, parce qu’il nous aime, nous fait parfois rester sur le pas de la porte", demande Michel Montagne, diacre de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande., en ce 10e dimanche du temps ordinaire.
"Entrons-nous dans le cercle de Jésus ou restons-nous dehors ? La liberté que Dieu nous a donnée, parce qu’il nous aime, nous fait parfois rester sur le pas de la porte", demande Michel Montagne, diacre de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande., en ce 10e dimanche du temps ordinaire.


MÉDITATION DE LA PAROLE   

 

Je crois bien avoir lu dans le Deutéronome, “Tu honoreras ton père et ta mère”. Et pourtant, nous entendons Jésus envoyer promener sa mère, ou à peu près… Je ne trouve pas cela très gentil ! Jésus veut certainement nous faire comprendre autre chose lorsqu’il dit : “Qui est ma mère et qui sont mes frères ?” En ce dimanche, la Parole de Dieu est dérangeante, car les lectures mettent devant nos yeux une dure réalité : celle du combat contre les forces du mal, à l’œuvre dans nos vies.

 

Le mal est en l’homme et est plus grand que lui, mais heureusement, le Christ va venir et il va nous en libérer ; et ce mal n’aura pas le dernier mot si nous acceptons de demander l’aide de Dieu

 

D’abord, dans le livre de la Genèse : Adam n’est pas un nom propre, Adam signifie “l’homme” qui a désobéi à Dieu. Il s’est instauré juge lui-même, et son orgueil l’a éloigné de Dieu. Il veut une plus grande liberté et cette illusion de pouvoir lui révèle sa nudité, et donc son impuissance, c’est cela qui l’incite à se cacher. Le mal est en l’homme et est plus grand que lui, mais heureusement, le Christ va venir et il va nous en libérer ; et ce mal n’aura pas le dernier mot si toutefois nous acceptons de demander l’aide et la miséricorde de Dieu.

L’Évangile aussi nous interpelle : les débuts de la vie publique de Jésus ont surpris, ce garçon, il était quand même bizarre, il ne faisait rien comme tout le monde, n’était-il pas un peu fou ?

L’enthousiasme de la foule qui entoure Jésus contraste avec la résistance de ceux qui devraient mieux le comprendre : ces spécialistes que sont les scribes et qui pensent qu’il est possédé. Et puis tout d’un coup, Jésus s’impose : il appelle les scribes et leur raconte une parabole, un peu difficile d’ailleurs, la parabole de la maison en situation de conflit. Nous savons bien que ce genre d’incident arrive souvent, dans les associations, les partis politiques… et même malheureusement dans l’Église !!

 

Suis-je assez humble pour demander l’aide et la miséricorde de Dieu ? Suis-je assez humble pour demander l’aide de mes sœurs et frères ? Cette humilité est indispensable pour vivre une vraie fraternité !

 

Et puis, d’un ton solennel, il leur dit : Dieu est miséricordieux, il pardonnera tous les péchés, mais Dieu sera impuissant si vous refusez d’être pardonnés. (C’est cela que signifie blasphémer contre l’Esprit Saint.)

Chers amis, la vraie question que nous devons nous poser, ce n’est pas : suis-je pécheur ? Je pense que tout homme lucide en est convaincu ; non, la vraie question est : suis-je assez humble pour demander l’aide et la miséricorde de Dieu ? Suis-je assez humble pour demander l’aide de mes sœurs et frères ? Cette humilité est indispensable pour vivre une vraie fraternité !

Vous avez peut-être remarqué : la famille de Jésus reste dehors, ils ne veulent pas entrer. Ils le font seulement appeler. C’est alors qu’il prononce cette phrase dure : “Ceux qui sont en cercle autour de moi, qui écoutent ma Parole en la mettant en pratique, eux sont de ma famille !” dit Jésus.

 

Entrons-nous dans le cercle de Jésus ou restons-nous dehors ? La liberté que Dieu nous a donnée, parce qu’il nous aime, nous fait parfois rester sur le pas de la porte

 

Mes amis, n’en est-il pas ainsi de nous aujourd’hui ? Entrons-nous dans le cercle de Jésus ou restons-nous dehors ? La liberté que Dieu nous a donnée, parce qu’il nous aime, nous fait parfois rester sur le pas de la porte.

Si Paul prêche, comme nous avons entendu dans la seconde lecture, c’est parce qu’il fait partie de la famille de Jésus, il a écouté sa Parole et il la met en pratique. Notre regard ne doit pas s’attacher à ce qui est provisoire et qui sera détruit, ce qui est à l’extérieur du cercle.

Alors, mes amis, resterons-nous dehors ? Ou entrerons-nous près de Jésus, dans son cercle, autour de lui ? Pour nous attacher à ce qui ne se voit pas et qui pourtant est éternel.

Pendant cette eucharistie, demandons à Jésus la force d’écouter sa Parole et d’essayer d’en vivre pour faire vraiment partie de sa famille !

 

 

Michel Montagne,
diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande.