Une délégation du diocèse de Rennes en pèlerinage à Brazzaville
Le 23 juillet dernier, un groupe de pèlerins du diocèse de Rennes, accompagnés par Mgr d’Ornellas, les pères Vincent Massengo et Franck Téhel, et Alain Prigent, maire de Corps-Nuds sont arrivés à Brazzaville, capitale de la République du Congo, invités par Mgr Milandou, archevêque de Brazzaville.
L’invitation de Mgr Milandou faisait suite à une visite de ce dernier dans le diocèse en 2016, pour les 80 ans de la mort de Mgr Guichard, Père spiritain breton et figure du diocèse de Brazzaville.
Une belle histoire qui s’est déroulée dans le diocèse de Rennes
Il y a quelques années, le père Vincent Massengo, du diocèse de Brazzaville, au Congo-Brazzaville, arrive au séminaire de Rennes, accueilli par Monseigneur d’Ornellas, pour trois années de formation. Il est envoyé dans la paroisse de Janzé en insertion pastorale.
Au cours d’une visite des différents clochers confiés au curé de Janzé, Vincent découvre une tombe dans l’église de Corps-Nuds, au nom de Monseigneur Firmin Guichard, ancien vicaire apostolique du diocèse de Brazzaville. Il en informe Mgr Anatole Milandou et Mgr Pierre d’Ornellas et, en 2016, une délégation congolaise vient en pèlerinage sur la tombe de Mgr Guichard à Corps-Nuds pour commémorer les 80 ans du décès de l’évêque. A cette occasion, lors d’une messe célébrée à la mémoire de l’évêque, Mgr d’Ornellas avait déclaré à Mgr Milandou et ses pèlerins : « vous êtes venus nous voir en Bretagne, nous viendrons vous visiter à Brazzaville. »
Une délégation du diocèse a ainsi accompagné Mgr d’Ornellas, le Père Franck Téhel, curé de Janzé, Alain Prigent, maire de Corps-Nuds et sa femme, le 23 juillet dernier pour un pèlerinage d’une semaine en République du Congo, sur les traces de Mgr Guichard et des frères spiritains à l’origine du diocèse de Brazzaville. Ils se sont ainsi recueillis devant la croix de mission de Boundji, lieu de départ de l’apostolat de Mgr Guichard, et sont allés visiter les communautés chrétiennes locales, accompagnés par les évêques des différents diocèses congolais.
Le père Vincent Massengo, à l’origine de ce rapprochement inédit entre les deux diocèses, reviendra en mission dans le diocèse de Rennes d’ici la fin de l’année, envoyé par Mgr Milandou.
« Le pèlerinage à Brazzaville était extraordinaire ! J’ai vécu 9 jours incroyables sur les pas de Monseigneur Firmin Guichard – témoigne Clément Esnault, 23 ans, de la paroisse de Janzé – L’abbé Vincent Massengo et le diocèse de Brazzaville avaient très bien organisé et préparé la venue de notre délégation. Nous avons été très chaleureusement accueillis dans les différentes paroisses et diocèses que nous avons eu la chance de découvrir. J’ai été interpellé par la simplicité, la complicité que nous avons créée, la générosité, la foi, la joie de vivre et tous ces sourires rayonnants d’amour de ces chrétiens Congolais que nous avons eu la chance de rencontrer, ces rencontres étaient très fortes et enrichissantes. Ce pèlerinage a été fort sur le plan humain et spirituel. Au retour de ce pèlerinage, à l’image de monseigneur Guichard, soyons missionnaire de notre foi. »
Un breton missionnaire au Congo
Né le 19 novembre 1884 à Corps-Nuds, Mgr Firmin Guichard s’engage comme missionnaire chez les Pères du Saint- Esprit et est ordonné prêtre le 28 octobre 1910. Affecté au Congo, il y deviendra un évêque reconnu comme fédérateur, organisateur et pasteur. Il ne revient en France qu’en octobre 1934 pour des raisons de santé et décède le 27 avril 1936. Il est enterré dans l’église de sa ville natale quelques jours plus tard.
Une longue relation d’amitié rapproche les diocèses de la République du Congo et la Bretagne, avec Mgr Guichard d’une part, mais également par cette même dévotion à Sainte Anne, grand-mère de Marie. La toiture en tuiles vertes de la basilique Sainte Anne du Congo, à Brazzaville, endommagée en 1997 par des tirs d’artillerie, sera reconstruite avec l’aide des communautés chrétiennes des diocèses bretons. Le 26 juillet 2011, Mgr Anatole Milandou était venu présider le pardon de Sainte-Anne d’Auray en présence des évêques bretons. A cette occasion, il avait rappelé ce lien qui unit les communautés bretonnes et congolaises.
