Homélie 7è dimanche de Pâques C 2016

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Quand des parents âgés sentent que leur fin de vie approche, souvent ils  disent à leurs enfants : j’espère que vous continuerez à être unis entre vous. C’est en tout cas ce que mes parents nous ont dit à nous leurs 5 enfants. Oui quand nous pensons à l’unité, nous pouvons craindre des divisions, nous pouvons souffrir de divisions, en famille, dans nos communautés, dans notre Eglise. L’unité peut nous sembler lointaine, difficile.

Quand Jésus, lui, nous parle de l’unité, elle est pour lui une espérance, une promesse, une certitude. Car l’unité vers laquelle nous sommes en marche, vers laquelle nous aspirons, elle existe en Dieu. Jésus l’a dit souvent : « Je suis dans le Père, et le Père est en moi. Le Père et moi, nous sommes uns ». Et le lien vivant du l’union du Père et du Fils, c’est l’Esprit-Saint, depuis toujours et pour toujours.

Cette intimité, cette réciprocité d’amour du Père et du Fils, voilà ce que Jésus nous offre comme modèle pour notre unité fraternelle. Dans sa prière, quelques heures avant de mourir, il demande à son Père : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ». Mais l’unité de Jésus avec son Père est mieux qu’un modèle. Elle est comme un espace où Dieu nous accueille pour y vivre notre unité de chrétiens : « Qu’ils soient un en nous » dit Jésus.

Quand nous cherchons l’unité en paroisse, en famille ou en couple, nous désirons en quelque sorte habiter ensemble dans l’amour de Dieu ; nous voulons réchauffer notre amour à l’amour de Dieu. Mais ce n’est pas évident, car il faut le vouloir pour accueillir cet amour de Dieu au cœur de nos vies et de nos amours ; il faut un effort pour tourner vers lui notre regard ; il faut à chaque fois un supplément de courage pour réentendre toujours son invitation.

Rassurons-nous : tout cela, Dieu le sait. Et pour nous aider sur le chemin de la foi, il nous réserve un appui merveilleux, une trouvaille de son cœur : il vient vivre réellement en nous son unité. C’est pourquoi, il nous dit : « Que tous, ils soient un comme nous sommes uns, moi en eux et toi en moi ».

Moi en eux… c’est-à-dire qu’au cœur de chacun de nous, au cœur de notre vie de famille, au cœur de nos relations, se trouve Jésus, se trouve sa présence vivante…. Et puis, toi en moi… c’est-à-dire qu’à l’intime de Jésus se trouve le Père, source de toute communion, de toute unité. Voilà le mystère, voilà le cadeau inouï de Dieu : le Père et le Fils, unis par l’Esprit-Saint, viennent vivre leur amour dans le plus profond de nous-mêmes, que nous n’atteignons jamais, mais que nous nommons : notre intériorité, notre cœur, notre liberté.

Oui, Dieu est toujours le premier à nous aimer. Cela veut dire que nous ne sommes jamais sans amour, même dans nos heures les plus douloureuses, même dans nos moments de solitude parce que la vie fait le vide autour de nous, même lorsqu’à 30-40 ans on n’a pas trouvé l’âme sœur.

Dieu est le premier à nous aimer. C’est lui qui éveille en nous la source de l’amour et qui l’anime dans le quotidien de nos journées, de nos années. Parce que nous sommes aimés, nous trouvons la force de construire l’amour du couple, l’amour de l’autre différent, sans nous arrêter aux blessures superficielles de l’amour-propre ; parce nous sommes aimés, nous trouvons la patience de cheminer avec les enfants et les petits-enfants, même aux âges difficiles ; parce que nous sommes aimés, nous abordons ceux que Dieu met sur notre route avec des mains qui essaient de ne pas faire mal, avec des mots qui essaient de ne pas fermer le coeur, avec un regard qui essaie d’ouvrir à l’espérance. Et nous le savons bien, ce n’est pas évident tous les jours.

Dieu est le premier à nous aimer, et surtout il nous aime tels que nous sommes, même quand nous n’arrivons pas à nous aimer nous-mêmes. Avec Dieu, il n’est jamais trop tard ; avec Dieu on n’est jamais trop loin, parce qu’il vient lui-même pour effacer toute distance, pour écarter toute crainte ; il est toujours le trait d’union.

Cette journée de la communication a pour thème « communication et miséricorde ». Et le Pape François termine son message par ces mots : « La communication est un don de Dieu, et c’est aussi une grande responsabilité. J’aime définir ce pouvoir de la communication comme « proximité ». La rencontre entre la communication et la miséricorde est féconde dans la mesure où elle génère une proximité qui prend soin, réconforte, guérit, accompagne et fait la fête. Dans un monde divisé, fragmenté, polarisé, communiquer avec miséricorde signifie contribuer à la bonne, libre et solide proximité entre les enfants de Dieu et les frères en humanité. 

Aujourd’hui encore le Christ vient à nous par le signe du pain partagé, pour nous faire passer, tous et chacun, à l’amour du Père qui est toute sa vie. Il vient vivre en nous son amour pour le Père. Que l’Esprit de communion du Père et du Fils vienne sceller tous nos gestes de communication, de fraternité, de patience et d’amour. (Alain FERRE)

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

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