L’évangile de la brebis perdue
Dans le texte de Luc, au chapitre 15, nous pourrions retrouver les différents temps du sacrement du Pardon, nommé aussi sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation ou sacrement de guérison.
LUC 15
04 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
05 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
06 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
07 Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
1. Lors de tout sacrement, JESUS NOUS RASSEMBLE… comme un berger qui prend soin de son troupeau
Dans « réconcilier » nous pensons à ‘renouer des liens’ (ce que nous essayons parfois difficilement de faire). Mais ne rien faire’ ne serait-il pas mieux ? car justement, peut-être faut-il seulement être là et se disposer à accueillir ce que Dieu nous offre et veut faire en nous ?
Même si nous sommes partis sans trop savoir ni pourquoi, ni comment, ni où, et que nous sommes égarés, sommes- nous disposés à nous réjouir que quelque chose d’heureux puisse nous arriver de la part de Dieu : Que Dieu veuille prendre soin de nous ?
2. Lors du sacrement, JESUS NOUS PARLE
En fait ce n’est pas nous qui cherchons Dieu pour lui parler, c’est lui qui sans cesse nous attend et nous cherche comme le berger cherchait sa brebis dans le texte. Laissons Dieu nous dire comment il est avec nous.
Si le sacrement de la réconciliation nous tourne d’abord vers la Parole de Dieu c’est pour que de nouvelles perspectives s’ouvrent à nos vies. Ne demandons pas aux textes bibliques de nous révéler ce qui va et ce qui ne va pas dans notre existence. Ne cherchons pas non plus dans la Parole de Dieu des exemples d’actes ou de conduites dont nous pourrions nous accuser. Un texte biblique n’est pas écrit pour refléter notre propre vie.
Un texte biblique n’est jamais écrit pour humilier, écraser. La Parole n’a pas pour but de nous tourner vers notre propre péché mais elle est une lumière. La Parole ECLAIRE, dit la GLOIRE de DIEU, met en lien avec l’EGLISE, Enseigne un VISAGE DE DIEU. La Parole révèle un amour qui encourage, fortifie, donne un nouvel élan. Sa fonction est de révéler le regard que Dieu porte sur chacun d’entre nous. Contemplons Dieu et allons à sa rencontre. Laissons-nous tirer en avant par ce que nous découvrons de la relation que Dieu veut avoir avec nous.
A l’écoute des mots qu’il nous dit, notre cœur tout brûlant se dispose à reconnaitre Celui qui est Parole de Dieu. Dans tout sacrement, c’est toujours Dieu qui prend l’initiative, qui fait le premier pas à notre rencontre, qui nous prend la main… il nous rencontre sur notre chemin de vie.
3. JESUS, notre compagnon de partage et rencontre, nous prend sur ses épaules
Alors quand il nous trouve accueillant à son Amour, ouvert à sa Parole, c’est la fête ! et il nous nourrit de sa présence.
Nous ne nous célébrons pas nous-même et encore moins nos fautes ; nous célébrons Dieu qui le premier se préoccupe de nous et nous ouvre des horizons nouveaux vers lesquels nous avons le désir de nous tourner (se retourner vers : c’est cela la ‘conversion’ – autre mot utiliser pour ce sacrement-) .Ce qui doit motiver notre démarche ce n’est pas de « nous regarder » mais de « regarder ensemble vers ».
4. JESUS NOUS APPELLE
Quand il nous prend sur ses épaules, il nous rassure et nous console. Il est tout à sa joie, qu’il veut partager avec tous il nous appelle à rejoindre son troupeau, sa demeure, son amour …à marcher vers cet horizon nouveau et à repartir dans une joyeuse espérance qu’avec Dieu rien n’est impossible !
L’ayant entendu nous appeler et nous parler en chemin et puisqu’il nous regarde avec amour, nous ne pouvons pas vivre comme avant…Quand on est près d’un être aimé tout instant de la vie quotidienne s’en trouve transformé. Nous modifions notre façon de vivre parce que l’ancienne n’aurait plus de sens dans la nouvelle situation où nous nous trouvons après l’avoir rencontré et entendu…
Ce qui est important, ce n’est pas le passé boiteux mais l’effet de ce sacrement et des merveilles que cela peut produire si nous l’acceptons. Cela nous engage, car cela nous transforme, et peut nous envoyer sur des chemins insoupçonnés…
Dieu est avec nous, maintenant, sur le chemin : mettons-nous sous son regard d’amour, de bienveillance et de miséricorde. Notre vie d’homme, même blessée, Jésus est venue l’habiter alors nous pouvons mettre notre confiance en lui pour la route.
NOUS ne sommes pas pardonnés parce que nous avions quelque chose à nous faire pardonner. Nous accueillons la parole de pardon pour qu’elle nous encourage à marcher à nouveau en présence de celui qui le premier vient marcher avec nous. A nous qui portons toutes sortes de fragilités, il donne cette assurance « Tu es sauvé, je suis toujours avec toi. » et aujourd’hui je te porte sur mes épaules !
