Catéchèse de Mgr d’Ornellas : Ouverture de l’Année de la Vie consacrée

Mgr d’Ornellas a invité les personnes consacrées d’Ille-et-Vilaine le 21 novembre 2014 pour un temps de rencontre et de célébration, pour marquer l’entrée dans l’Année de la Vie consacrée, voulue par le pape François. Voici le texte de la catéchèse qu’il a prononcé à cette occasion.

Chers amis,

C’est une grande joie pour moi de vous rencontrer dans l’église Saint-Paul et d’ouvrir avec vous l’Année de la Vie consacrée dans notre diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo. Saint Paul fut « saisi » par le Christ ressuscité : « ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Galates 2,20). Il a choisi de vivre dans la virginité pour le Royaume. C’est donc à son ombre et en lui demandant de prier pour nous, que nous nous rencontrons.

1 – Je voudrais faire mémoire de la vie consacrée dans la vie de l’Église durant ces 50 années vécues depuis le concile Vatican II. Ainsi, nous rendrons grâce.
2 – Je voudrais ensuite me tourner vers le présent que je souhaite rempli d’Espérance, pour entrer dans l’aujourd’hui que Dieu nous offre pendant l’Année de la Vie consacrée.

1. Mémoire et action de grâce

Le concile Vatican II

« La sainteté de l’Église est entretenue spécialement par les conseils, sous des formes multiples, que le Seigneur, dans l’Évangile, a proposés à l’observation de ses disciples. Parmi ces conseils, en première place, il y a ce don précieux de grâce fait par le Père à certains (cf. Matthieu 19,11 ; 1 Corinthiens 7,7) de se vouer à Dieu seul plus facilement sans partage du cœur, dans la virginité ou le célibat (cf. 1 Corinthiens 7,32-34). Cette continence parfaite à cause du règne de Dieu a toujours été l’objet de la part de l’Église d’un honneur spécial, comme signe et stimulant de la charité et comme une source particulière de fécondité spirituelle dans le monde. » (Lumen gentium, n. 42)

Voilà ce qu’a proclamé l’Église, il y a exactement 50 ans. C’est en effet le 21 novembre 1964 que Paul VI promulgua la constitution Lumen gentium sur l’Église d’où est tiré ce texte. Ici, les Pères du Concile s’appuient sur saint Paul qui, dans sa Première lettre aux Corinthiens, explique la grandeur de la virginité pour le Royaume.

En considérant le Peuple de Dieu, la constitution sur l’Église rappelle que les personnes consacrées sont par leur vie « un exemple stimulant pour leurs frères » (Lumen gentium, 13).

On sent un émerveillement des Pères du Concile quand on lit plus loin : « les conseils évangéliques de chasteté vouée à Dieu, de pauvreté et d’obéissance, étant fondés sur les paroles et les exemples du Seigneur, ayant la recommandation des Apôtres, des Pères, des docteurs et pasteurs de l’Église, constituent un don divin que l’Église a reçu de son Seigneur et que, par sa grâce, elle conserve toujours. L’autorité de l’Église, sous la conduite de l’Esprit Saint, a veillé elle-même à en fixer la doctrine et en régler la pratique, en instituant même des formes de vie stables sur la base de ces conseils. Comme un arbre qui se ramifie de façon admirable et multiple dans le champ du Seigneur, à partir d’un germe semé par Dieu, naquirent et se développèrent ainsi des formes variées de vie solitaire ou commune, des familles diverses dont le capital spirituel profite à la fois aux membres de ces familles et au bien de tout le Corps du Christ. Ces familles assurent à leurs membres les secours d’une plus grande stabilité dans leur forme de vie, d’une doctrine éprouvée pour tendre à la perfection, d’une communion fraternelle dans le combat pour le Christ, d’une liberté fortifiée par l’obéissance afin de pouvoir remplir avec sécurité et garder fidèlement les exigences de leur profession religieuse en avançant dans la joie spirituelle sur la route de la charité. » (Lumen gentium, n. 43)

Ici, le Concile renvoie à la belle Exhortation du pape Paul VI sur la joie : Réjouissez-vous dans le Seigneur (9 mai 1975). Allez la lire ou la relire. Cette Exhortation sur la joie nous dit quelque chose de Paul VI que le pape François vient de béatifier, ce 19 octobre dernier.

Bienheureux Paul VI

En 1971, six ans après la clôture du Concile, le bienheureux Paul VI écrit une Exhortation sur la vie consacrée. Il a vu des difficultés et entendu des souffrances, sans doute dues à des compréhensions erronées de la vie religieuse. Il rappelle d’abord que le Concile « a reconnu à « ce don spécial » une place de choix dans la vie de l’Église, car il permet à ceux qui l’ont reçu de se conformer plus profondément « à cette vie de virginité et de pauvreté que le Christ Notre Seigneur a choisie pour lui et que la Vierge, sa Mère, a embrassée » (Lumen gentium, n. 46) ».

Il regarde ensuite l’histoire : « La tradition de l’Église – est-il besoin de le rappeler ? – nous offre, depuis les origines, ce témoignage privilégié d’une recherche constante de Dieu, d’un amour sans partage du Christ, d’un dévouement absolu à la croissance de son Royaume. Sans ce signe concret, la charité de l’ensemble de l’Église risquerait de se refroidir, le paradoxe salvifique de l’Évangile de s’émousser, le « sel » de la foi de se diluer dans un monde en voie de sécularisation. »

Et le Pape continue : « Qui oserait prétendre que cet appel n’aurait plus aujourd’hui même valeur et vigueur, que l’Église pourrait faire l’économie de ces témoins exceptionnels de la transcendance de l’amour du Christ, que le monde pourrait laisser sans dommage s’éteindre ces lumières qui annoncent le Royaume de Dieu avec une liberté sans entrave, vécue quotidiennement par des milliers de ses fils et de ses filles ? »

Le Pape laisse alors déborder son affection : « Ah, vous qui avez voulu, par la pratique des conseils évangéliques, suivre plus librement le Christ et l’imiter plus fidèlement en dédiant toute votre vie à Dieu par une consécration particulière qui s’enracine dans la consécration du Baptême et l’exprime avec plus de plénitude, puissiez-vous saisir toute l’estime et toute l’affection que Nous vous portons au nom du Christ Jésus ! »

Saint Jean Paul II

Jean Paul II a suscité un Synode sur la vie consacrée. Le 25 mars 1996, il nous donnait son Exhortation Vita consecrata. On y lit également son émerveillement : « Comment ne pas faire mémoire avec reconnaissance envers l’Esprit de l’abondance des formes historiques de vie consacrée suscitées par Lui et présentes aujourd’hui dans le tissu ecclésial ? Ces formes ont l’aspect d’une plante aux multiples rameaux, qui plonge ses racines dans l’Évangile et produit des fruits abondants à tous les âges de l’Église. Quelle extraordinaire richesse ! À la fin du Synode, j’ai moi-même éprouvé le besoin de souligner la présence constante de cet élément dans l’histoire de l’Église, le cortège de fondateurs et de fondatrices, de saints et de saintes qui ont choisi le Christ dans la radicalité évangélique et dans le service de leurs frères, spécialement des pauvres et des délaissés. Ce service montre à l’évidence combien la vie consacrée manifeste l’unité du commandement de l’amour, dans le lien indissoluble entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. » (Vita consecrata, n. 5)

Jean Paul II confie une de ses joies : « C’est un motif de joie et d’espérance que de voir à notre époque le retour de l’antique Ordre des vierges, dont nous avons trace dans les communautés chrétiennes depuis les temps apostoliques. Les Vierges consacrées par l’Évêque diocésain entrent dans une relation étroite avec l’Église et elles se mettent à son service, tout en restant dans le monde. Seules ou associées, elles constituent une image eschatologique de l’Épouse céleste et de la vie future, dans laquelle l’Église vivra finalement en plénitude l’amour pour le Christ son Époux. » (Vita consecrata, n. 7)

Puis, le Pape fait un constat : « L’éternelle jeunesse de l’Église continue à se manifester aujourd’hui encore : dans les dernières décennies, après le concile œcuménique Vatican II, on a vu apparaître des formes de vie consacrée nouvelles ou renouvelées. […] Toutefois, dans la nouveauté, l’Esprit ne se contredit pas ! La preuve en est que les nouvelles formes de vie consacrée n’ont pas supplanté les précédentes. Malgré une telle variété, on a pu conserver l’unité fondamentale, car il n’y a qu’un seul appel à suivre Jésus chaste, pauvre et obéissant, dans la recherche de la charité parfaite. » (Vita consecrata, n. 12)

2. Aujourd’hui dans l’espérance

Il faudrait faire mémoire de la vie consacrée dans notre diocèse. Tout ce qui vient d’être dit s’applique à notre Église Particulière qui a vu naître en son sein des fondateurs et des fondatrices, ainsi que des saints et des saintes connus de Dieu. Sans doute la vie consacrée était-elle davantage visible autrefois. Les vocations se sont faites rares. Le vieillissement est là.

Cependant, la vie consacrée vécue par vous, tel que vous êtes, constitue un trésor pour notre diocèse. Elle est un « signe » précieux pour tous. Elle est un « stimulant » pour que nous vivions la charité et pour que nous marchions vers la sainteté. Elle manifeste la charité du Christ pour les plus fragiles et les plus délaissés. Comment ne pas rendre grâce pour tout l’élan de charité, discret mais si réel, qui a conduit tant de sœurs et tant de frères vers les plus fragiles, vers les immigrés et les détenus, vers les enfants et les jeunes dans l’éducation, vers les malades et les personnes âgées dans le soin et l’accompagnement ! Oui, Dieu soit béni pour la délicatesse de la charité qui vous a animés et qui vous anime encore ! Je la vois à l’œuvre dans le souci porté aux sœurs âgées dans les Maisons Mères présentes sur le diocèse.

La perfection de la charité est sainteté, nous dit la constitution Lumen gentium. En cette Année, renouvelez votre réponse à l’appel de Dieu : « Soyez saints, car moi votre Dieu, je suis saint. » (cf. 1 Pierre 1,15-16) Oui, ayez l’humble et ardent désir d’aimer à la lumière de Dieu, de Jésus.

Le pape François fait un cadeau à toute l’Église en lui proposant une Année de la Vie consacrée. Afin que ce « signe » soit de plus en plus un « stimulant » pour les chrétiens, pour les prêtres et les diacres et aussi pour votre évêque, je vous laisse avec trois mots : joie, fraternité, espérance.

Joie

Le Pape qui offre cette Année de la Vie consacrée, est visiblement habité par la joie. En écrivant son Exhortation sur La joie de l’Évangile, il est inspiré par le pape Paul VI. Il le cite dès le début : « Personne n’est exclus de la joie que nous apporte le Seigneur. » C’est pourquoi, je voudrais que toutes les personnes consacrées connaissent la joie qui vient de la rencontre avec Jésus, la joie qui vient de l’Évangile.

Nous connaissons le début de l’Exhortation du pape François : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. »

Rappelant la dynamique de la joie qui parcourt toute la Révélation biblique, le Pape termine ainsi : « Pourquoi ne pas entrer nous aussi dans ce fleuve de joie ? » Il nous en donne le secret : « J’insiste encore une fois : Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de demander sa miséricorde. Celui qui nous a invités à pardonner « soixante-dix fois sept fois » (Matthieu 18,22) nous donne l’exemple : il pardonne soixante-dix fois sept fois. Il revient nous charger sur ses épaules une fois après l’autre. Personne ne pourra nous enlever la dignité que nous confère cet amour infini et inébranlable. Il nous permet de relever la tête et de recommencer, avec une tendresse qui ne nous déçoit jamais et qui peut toujours nous rendre la joie. » Il continue par un appel : « Ne fuyons pas la résurrection de Jésus. »

Que cette Année soit donc pour chacun de nous une chance nouvelle qui nous est offerte : rencontrer à nouveau Jésus, comme si nous allions vers lui de façon neuve et jeune, pour en recevoir la joie. Il vous a choisis de façon particulière. Chacun et chacune de vous a répondu « oui ! » Vous avez reconnu l’amour dont Il vous aime. Vous en avez eu une grande joie. Écoutez saint Paul vous exhorter à raviver en vous le don de Dieu (cf. 2 Timothée 1,6). Cette Année de la Vie consacrée vous est offerte comme une Année pour la joie.

Souvenez-vous de ces moments où chacun de vous, dans sa propre histoire, a «rencontré» Jésus. En vous en souvenant, choisissez à nouveau les moyens d’une nouvelle rencontre. Chacun, chacune saura trouver ceux qui lui sont les plus appropriés pour vivre, à ce moment de sa vie, une nouvelle et joyeuse rencontre avec Jésus. J’en nomme quelques-uns : méditation assidue de la Parole de Dieu, temps prolongé de prière, retraite vécue dans le silence avec Dieu, lecture des saints, grandeur inouïe du sacrement de l’Eucharistie, célébration personnelle du beau sacrement de la Réconciliation, fidélité quotidienne du don de soi dans l’obéissance, renouvellement de sa consécration comme une libre offrande de soi, humilité dans le service, accueil du plus pauvre, etc.

Fraternité

La fraternité est un des moyens pour rencontrer Jésus, lui qui nous appelle « ses frères » (Matthieu 25,40) et qui dit : « vous êtes tous frères » (Matthieu 23,8). Votre fraternité évangélique vécue au quotidien, est une grande prophétie de ce que doit vivre notre Église diocésaine et aussi chaque communauté paroissiale.

Accueillir chaque sœur, chaque frère comme un don de Dieu, comme une personne qui a été choisie par Jésus et qui a répondu « oui » à son appel. Porter ce regard sur notre frère ou notre sœur de communauté, c’est poser un regard de vérité qui dépasse le tempérament et l’histoire particulière. Chacun et chacune peut se dire intérieurement : « Comme moi, il ou elle a été appelé(e) par Jésus ! »

Ce regard est réaliste. La personne consacrée qui est là, à côté, a évidemment son tempérament, ses habitudes, sa manière de réfléchir et de vivre. C’est le regard sur son appel, sur sa réponse et sur sa consécration qui nous permet de l’accueillir vraiment avec son tempérament et ses manières de vivre et de réfléchir. Sa vocation est même un appel à l’aimer telle qu’elle est, au-delà des sympathies ou antipathies naturelles. Ainsi se vit une belle et joyeuse amitié dans le Seigneur.

La fraternité est un beau lieu pour que grandisse la délicatesse de l’amour et la tendresse de la charité fraternelle, grâce à ces moments d’écoute et de parole échangée, grâce à la prière vécue ensemble, grâce aussi aux moments de détente passés ensemble, grâce enfin aux soucis apostoliques partagés en vérité avec les souffrances qui nous habitent personnellement et que nous confions fraternellement.

Je vous souhaite de grandir toujours plus dans la vie fraternelle, par un respect mutuel toujours plus grand des histoires de chacun ou chacune, par l’attention portée toujours plus délicatement les uns envers les autres. L’Année de la Vie consacrée peut offrir un temps magnifique où la vie fraternelle est le lieu propice pour vivre une réconciliation plus profonde. Pourquoi ne seraient-ils pas préparés et vécus des moments où l’écoute et la parole tisseraient des pardons donnés et reçus avec joie ? Ils sont tellement libérateurs pour un nouvel élan dans la vie avec Jésus. La fraternité, source de joie, est prophétique en notre monde.

Espérance

Avec tout le diocèse, nous sommes invités à entrer plus profondément dans l’Espérance. Dans la catéchèse que j’ai donnée à Notre-Dame de La Peinière, le 14 septembre dernier, j’ai lu les Évangiles en y cherchant des pistes pour trouver l’Espérance qui vient de Jésus. J’en ai esquissé sept : Il est le Ressuscité ; Il est le Sauveur ; Il nous donne les paraboles du Royaume ; Il rencontre les personnes ; Il vient vers nous ; Il édifie l’Église ; Il suscite la charité vraie. Peut-être est-ce un beau partage de fraternité si vous échangez entre vous sur l’une ou l’autre de ces pistes.

Mais je me suis interrogé : y a-t-il un accent particulier de l’Espérance pour les personnes consacrées ? Je crois que oui. Certes, la virginité ou le célibat pour le Royaume est un signe de la présence de Dieu qui comble le cœur, un signe de la charité du Christ pour tout frère ou toute sœur en humanité, en particulier les plus fragiles, les plus souffrants et délaissés, et enfin un signe de la chasteté, c’est-à-dire de la vérité de l’amour vécu dans le don libre de soi à l’autre. Mais la consécration dans le célibat ou la virginité est aussi anticipation de l’avenir de l’humanité tout entière avec Dieu, avenir qui est déjà présent et agissant. Elle est le signe eschatologique du Royaume pleinement accompli en Jésus et auquel tous sont destinés, du Royaume qui est déjà là et qui agit dans les cœurs. (voir Vita consecrata, n. 26)

La consécration dans le célibat offre donc au regard des chrétiens et du monde une Espérance qui se porte sur l’accomplissement de la promesse de Dieu : il n’y aura plus de larmes dans la Jérusalem céleste (Apocalypse 21,4), plus de pleurs dans le Royaume de Jésus (Matthieu 5,5).

Cette attente, ce désir, cette Espérance du Royaume n’est évidemment pas passive. La personne consacrée, tendue vers la venue du Royaume, est engagée dans le travail et la mission selon l’Évangile, précisément parce que le Royaume est déjà là, œuvrant dans la vie des hommes. Le Royaume n’est pas seulement dans l’au-delà. Il est là présent. Attendre avec ardeur sa venue, désirer y vivre avec le Ressuscité, c’est s’engager pour qu’il grandisse dans les cœurs dès maintenant. Comme le souligne Jean Paul II, « à l’invocation « viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22,20), s’ajoute l’autre prière : « Que ton Règne vienne ! » (Matthieu 6,10) » (Vita consecrata, n. 27).

C’est pourquoi, en cette Année de la Vie consacrée, je vous invite à raviver en vous l’Espérance que nous prononçons chaque jour dans la liturgie eucharistique : « Nous attendons Ta venue dans la gloire » ; « Nous attendons que Tu viennes » ; « Viens, Seigneur Jésus ! » Plus la personne consacrée vit de façon vive cette espérance, plus elle va vers le monde y portant le souci d’y voir grandir le Royaume. Plus aussi, elle apporte la consolation de l’espérance à ceux et celles qui cherchent le vrai bonheur. Plus la personne consacrée est tendue vers la venue de Jésus dans la gloire, plus elle va dans le monde, selon son charisme et sa mission, pour y insuffler l’esprit des Béatitudes.

Je vous souhaite à chacun et à chacune une très belle Année de la Vie consacrée. Soyez tous et toutes heureux de la vivre, pour témoigner avec joie, là où vous êtes, l’Espérance qu’apporte Jésus. Pendant toute cette Année, de façon particulière, contemplez longuement le Christ dans la prière pour découvrir, avec un émerveillement sans cesse plus grand, sa tendresse infinie et sa miséricorde sans mesure. Demandez à Dieu dans une prière insistante et patiente qu’il remplisse de plus en plus vos cœurs d’amour et de miséricorde afin de nous aider tous dans le diocèse à vivre « la révolution de la tendresse », selon la suggestive expression du pape François.

Merci à toutes et à tous, d’être simplement ce que vous êtes : des consacrés au Christ et par le Christ, pour la beauté du monde et la gloire du Père.