Le Cierge pascal, signe éclatant de tous les temps

« À Pâques, l’Eglise est dans la joie d’être enflammée par le feu de la splendeur de Dieu. » Le père Protogène Butera a rappelé, dans son homélie des samedi 8 et dimanche 9 avril 2023, quel sens a pour les chrétiens la veillée pascale.

Le père Protogène bénit l’eau baptismale avant de plonger le Cierge pascal dans l’eau.
Le père Protogène bénit l’eau baptismale avant de plonger le Cierge pascal dans l’eau.

 

Alors que Jeudi Saint nous rappelle les signes à refaire pour l’entretien de notre vie de chrétien culminant dans l’adoration du Saint Sacrement, Samedi Saint souligne les faits marquants de notre histoire de peuple sauvé et éclairé par Jésus Christ, une fois pour toutes.

Au milieu, comme un trait-d’union, il y a Vendredi Saint, où la Passion de notre Seigneur a traversé la nuit de nos chutes et de nos souffrances ; c’est pourquoi nous avons adoré la Croix « qui a porté le salut au monde. »

C’est la Vigile pascale qui nous invite à être vigilants pour que « le Maître nous trouve vraiment en train de veiller et nous fasse asseoir à sa table »

Afin de ne pas rester dans cette nuit de mort, voici la Veillée où la nuit heureuse est illuminée par nos feux issus de ce beau Cierge pascal, signe éclatant de tous les temps que Jésus est la lumière de nos vies, Soleil de nos cœurs. C’est la Vigile pascale qui nous invite à être vigilants pour que « le Maître nous trouve vraiment en train de veiller et nous fasse asseoir à sa table ».

Parce que nous sommes baptisés dans la lumière même de Jésus, nos cœurs sont passés de la douleur et de la froideur à l’allégresse et à l’enthousiasme en regardant ce Cierge qui se déplaçait au milieu de nous comme le fit la colonne de nuée pour Israël : « cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit » (Exode 14 ou deuxième lecture).

L’Église est dans la joie d’être enflammée par le feu de la splendeur de Dieu et peut témoigner dignement de la gloire de la résurrection du Seigneur

Dans cette nuit, nous pensons à tous ceux qui vont goûter ou goûteront aux joies que confèrent les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation, eucharistie) et aux familles qui désirent renouveler les grâces de leur baptême en se soutenant mutuellement dans la foi, là où chacun est tenté de suivre son propre chemin.

Telles ces femmes qui quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et coururent porter la bonne nouvelle aux disciples du Ressuscité, l’Église est dans la joie d’être enflammée par le feu de la splendeur de Dieu et peut témoigner dignement de la gloire de la résurrection du Seigneur.

Heureuse, elle se confie à Marie notre Dame des Douleurs par qui les enfants en difficultés ou en souffrances apprennent à être posés sous le regard d’amour de Jésus ; durant ces temps de Pâques, elle se confie surtout à Notre dame de Bonne Espérance pour que les gens en désespoir ou en solitude entendent la voix du Ressuscité qui leur donne d’avoir part à la vie en abondance de sorte qu’ils chantent avec sa Mère : « Magnificat(x3) anima mea, Dominum. »

père Protogène Butera,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande

EN IMAGES

»»» Retrouvez les photos de la veillée pascale et de la nuit sainte du samedi 8 avril 2023 à l’église de Maxent en cliquant ici : https://flic.kr/s/aHBqjAz7ks

Le père Protogène grave le cierge pascal.
Pierre Rivalan, diacre, plonge le cierge pascal dans le feu pour l'allumer.
Pierre Rivalan, diacre, prend le cierge pascal et l'élève avant la procession jusqu'à l'église.