«Nous devons avoir une vision universelle de l’Église»

27e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (A). Le synode sur l’avenir de l’Église est l’occasion d’écouter l’Évangile et les cinq continents. Le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, l’a dit dans son homélie du dimanche 8 octobre 2023.

 

« La démarche synodale qui s’ouvre est une grande étape. Au Vatican, on analyse, on relit les synthèses des cinq continents… », a résumé le père Daniel Boué dans son homélie (photo : archives / paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande).
« La démarche synodale qui s’ouvre est une grande étape. Au Vatican, on analyse, on relit les synthèses des cinq continents… », a résumé le père Daniel Boué dans son homélie (photo : archives / paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande).

 

 

MÉDITATION DE LA PAROLE  

 

Au début de notre Évangile (Matthieu 21, 33-43), nous avons entendu ces mots : « Écoutez cette parabole ». Jésus s’adresse à des gens qui ne veulent rien écouter. Au contraire, ils ne pensent qu’à eux-mêmes et aux places d’honneur qu’ils occupent. D’où cette insistance, comme on peut dire parfois : « Vas-tu m’écouter ».

 

 

D’où cette insistance pour dire que la priorité, c’est le Royaume de Dieu. C’est aussi une recommandation de Jésus pour nous aujourd’hui. C’est plus que jamais important. Nous sommes envahis par des flots d’informations et des bruits auxquels on finit par ne plus faire attention.

Quand Jésus nous demande d’écouter, c’est pour attirer notre attention vers une vérité essentielle…

 

Quand Jésus nous demande d’écouter, c’est pour attirer notre attention vers une vérité essentielle. Dans cette parabole, il est question de la vigne du Seigneur, comme depuis plusieurs dimanches. Dans l’Évangile, Jésus s’adresse aux chefs des prêtres du Temple et aux pharisiens, ils sont comme des vignerons auxquels le Maître a confié la vigne en gérance. Mais au lieu de lui en rendre compte, ils ont géré cette vigne comme s’ils en étaient les propriétaires. Ils gardaient pour eux la récolte du vignoble.

 

 

À travers cette comparaison, Jésus veut faire comprendre qu’ils ont détourné la loi juive et de ce fait ils se sont détournés de Dieu. Ils se sont mis à chasser ou à tuer les prophètes que Dieu leur envoyait. Et même le Fils Bien-Aimé, ils l’ont conduit hors de la ville et l’ont fait mourir sur une croix.

Nous disons facilement mon Église, ma paroisse, mon service, etc., nous devenons très possessifs…

 

Dans la démarche synodale qui arrive – une grande étape –  puisque depuis mercredi dernier, au Vatican on analyse, on relit les synthèses des cinq continents. Il y a toujours la tentation de dire que c’est notre synthèse, notre conclusion qui est la meilleure. Alors que nous devons avoir une vision universelle de l’Église.

 

 

Nous sommes capables de chanter : « Tout vient de Toi, Seigneur, O Père très bon » par exemple. Mais nous nous laissons surprendre à parler et agir comme si tout venait de nous. Nous disons facilement mon Eglise, ma paroisse ; mon mouvement ; mon service, etc., nous devenons très possessifs. Nous oublions alors que ce n’est pas mon Eglise, mais celle de Jésus-Christ. Et que notre Foi repose sur ce Dieu : PERE-FILS et SAINT-ESPRIT.

 

 

Alors, dans cette Eucharistie, demandons au Seigneur de faire grandir notre Foi pour être de bons gérants de sa vigne.

 

 

père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande