« Nous n’avons pas à choisir entre Dieu et l’homme »
30e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE A. On ne peut aimer Dieu sans aimer notre frère. Et on ne peut aimer notre frère sans aimer Dieu. Les deux commandements sont inséparables, comme le dit père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande dans son homélie des 28 et 29 octobre 2023.
MÉDITATION DE LA PAROLE
Encore une fois, l’Évangile nous montre que Jésus a beaucoup souffert des persécutions de certains groupes. Aujourd’hui, ils veulent le piéger sur cette question : « Dans la loi, quel est le plus grand commandement ? »
Oui c’est une question importante. Mais ici c’est un piège pour coincer Jésus. Ses adversaires l’accusent de ne pas respecter la loi de Moïse : Il ne respecte pas le Sabbat qui interdit toute activité ; il accueille les pécheurs ; il touche les lépreux ; il va vers les exclus…
Quel est le plus grand commandement ?
La réponse, nous la trouvons dans la Bible : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » dans le livre du Deutéronome. Et celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », dans le livre du Lévitique.
Sur la croix, Jésus est entièrement tourné vers le ciel, mais ses bras étendus vont vers tous les hommes
En les associant, Jésus nous dit : ce qui est premier, c’est l’amour et non la Loi pour la Loi.
Dieu et le prochain vont ensemble. Ils ne peuvent aller l’un sans l’autre. Nous ne pouvons pas aimer Dieu sans aimer notre frère. Et nous ne pouvons pas nous occuper du frère en abandonnant Dieu.
Nous n’avons pas à choisir entre Dieu et l’homme. Depuis Jésus, les deux vont ensemble. Sur la croix, il est entièrement tourné vers le ciel, mais ses bras étendus vont vers tous les hommes.
Un appel à aimer à la manière de Jésus dans un monde violent et dur…
Notre liturgie de ce jour est un appel à aimer à la manière de Jésus et ceci dans un monde violent et dur. Toutes ces guerres ; ces attentats ; ces enlèvements ; ces exécutions sommaires sont insupportables.
C’est dans ce contexte que l’Église s’efforce de rester fidèle au grand commandement de l’amour de Dieu et du prochain.
N’est-ce pas ce grand saint que nous avons célébré au début de ce mois, Saint François d’Assise qui nous a rappelés ce chemin avec sa belle prière dont voici un extrait :
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie. »
père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande
