«Dieu vient nous chercher dans le désert de nos vies»

MÉDITATION DE LA PAROLE 

« Dans la Bible, le désert, c’est un lieu symbolique, c’est une invitation à la conversion… », dit le père Daniel Boué, dans son homélie.
« Dans la Bible, le désert, c’est un lieu symbolique, c’est une invitation à la conversion… », dit le père Daniel Boué, dans son homélie.

2e DIMANCHE DE L’AVENT. Le 2e dimanche de l’Avent est marqué par le désert, le lieu de rencontre avec Dieu, la source qui irrigue nos cœurs… L’homélie du père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, du dimanche 10 décembre 2023.

Comme je l’ai dit le week-end dernier, tout au long de notre année liturgique, nous entendrons souvent un passage de l’Évangile selon saint Marc.

Aujourd’hui, nous en lisons le commencement : « commencement », c’est d’ailleurs le premier mot de cet évangile. Cela nous renvoie au 1er récit de la création dans le livre de la Genèse : « Au commencement Dieu créa… ». C’est une manière de dire que Dieu est le commencement de toutes choses.

Dans la Bible, le désert, c’est un lieu symbolique très fort. C’est le lieu de la rencontre avec Dieu, une invitation à la conversion

L’Évangile de saint Marc nous présente le « commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus – Christ, Fils de Dieu ». C’est donc Dieu lui-même qui vient en la personne de Jésus.

Bien sûr, cela s’ouvre par la prédication de Jean Baptiste : Voix de celui qui crie dans le désert.

Alors, on peut se poser la question : pourquoi avoir choisi le désert pour annoncer cette Bonne Nouvelle ? Pourquoi n’avoir pas choisi un lieu de passage des foules ?

En fait, il y a plusieurs raisons : dans le monde la Bible, le désert, c’est un lieu symbolique très fort. C’est le lieu de la rencontre avec Dieu. Donc une invitation à la conversion ; d’où ces expressions qui suivent : « préparez le chemin du Seigneur » ; « tracez droit… »

 

L’Évangile commence dans les déserts de nos vies. Dans le sable du désert, il n’y a pas de vie. Mais dès qu’il pleut, le sol se recouvre de végétaux et de fleurs

 

Le désert est aussi le symbole de l’aridité de nos cœurs. Nous le voyons bien tous les jours.

Pensons à tous ces déserts d’humanité où l’homme est devenu pire qu’un loup pour l’homme. Déserts de dignité ; déserts de solitude Déserts de ne pas aimer… Dans tous ces déserts, nous voyons des hommes qui n’arrivent pas à se comprendre ou à se supporter.

Or c’est là que le Christ nous rejoint pour venir nous chercher.

L’Évangile commence dans les déserts de nos vies. Dans le sable du désert, il n’y a pas de vie. Mais dès qu’il pleut, le sol se recouvre de végétaux et de fleurs.

 

Sans la présence du Seigneur, nos vies sont desséchées. Mais Dieu ne nous abandonne pas. Ce qu’il sème en nos cœurs ne meurt jamais

 

De même, sans la présence du Seigneur, nos vies sont desséchées. Mais Dieu ne nous abandonne pas. Ce qu’il sème en nos cœurs ne meurt jamais. À la première occasion favorable, il se révèle pour transfigurer notre vie.

Alors en cet Avent, donnons la première place au Christ dans notre vie. Il n’est pas possible de l’annoncer aux autres si nous ne l’accueillons pas en nous.

Noël, c’est Jésus qui vient à nous. Vivre Noël, c’est d’abord accueillir cette venue du sauveur dans notre vie. Il est la source qui vient irriguer nos déserts. Il fait revivre ce que l’on croyait mort. Aujourd’hui, nous te prions, seigneur, toi qui es le Sauveur et l’Ami des hommes, donne-nous d’être les témoins de ton amour auprès de tous ceux et celles que tu mets sur notre route.

 

 

père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande