« Soyons des chercheurs de Dieu… »

5e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (B).  «Seigneur, tout le monde te cherche!» Après les guérisons qu’il a accomplies à Capharnaüm, Jésus ne se laisse pas griser par la foule. Il se consacre à sa mission: proclamer la parole de Dieu… C’est ce quoi invite le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, dans son homélie  des 3 et 4 février 2024.

Le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, invite à être « des chercheurs de Dieu, non pas pour notre satisfaction personnelle, mais pour annoncer la Bonne Nouvelle ».
Le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, invite à être « des chercheurs de Dieu, non pas pour notre satisfaction personnelle, mais pour annoncer la Bonne Nouvelle ».

MÉDITATION DE LA PAROLE  

Aujourd’hui, tout le monde cherche quelque chose ; celui-ci cherche du travail ; l’autre un logement… Elle ou lui cherche l’âme sœur ; l’autre cherche à manger ou encore à arrêter de fumer, de boire, etc.

Pratiquement à la fin de notre Évangile, nous avons entendu ceci : « Tout le monde te cherche ». Dans cette journée bien remplie de Jésus. Cette journée commence par la guérison de la belle-mère de Pierre. Elle est atteinte de fièvre. Or, si nous faisons attention aux mots de notre Évangile, il n’est pas dit qu’il la guérit. Il nous est dit : « Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta. »

 

Quand Jésus intervient dans l’existence de quelqu’un, c’est pour le faire passer d’une situation de mort à une situation de vie

 

Nous savons que l’expression « faire se lever » désigne habituellement dans l’Évangile l’action de ressusciter ! Quand Jésus intervient dans l’existence de quelqu’un, c’est pour le faire passer d’une situation de mort à une situation de vie. Et à la suite de cet événement, tout le monde cherche Jésus. De ce fait, le soir après le coucher du soleil, on lui amène de nombreux malades, possédés, etc.

Nous avons ici toute une série d’actions libératrices de Jésus. Ces actions ont lieu en pleine nuit et la foule est nombreuse – on dit même : la ville entière se pressait à la porte comme pour nous dire que tout le monde est concerné.

La nuit, ce n’est pas seulement l’absence de jour, c’est aussi l’absence d’espérance, la nuit signifie l’incapacité que l’on a de voir la situation arrivée. Cette situation n’est pas seulement physique ; elle peut être spirituelle…

 

La nuit, ce n’est pas seulement l’absence de jour, c’est aussi l’absence d’espérance. Cette situation n’est pas seulement physique, elle peut être spirituelle…

 

Et c’est dans cette nuit épaisse que Jésus se tient. Tel était aussi le sens de notre première lecture. Le pauvre Job, c’est au cœur de sa nuit, de sa détresse, qu’il continue à chercher le Seigneur. « Souviens-toi Seigneur, nous dit-il, ma vie n’est qu’un souffle » ; Job le cherche au cœur de ses souffrances ; il sait qu’il est là à ses côtés.

Alors demandons à Dieu dans cette eucharistie d’être des chercheurs de ce Dieu, non pas pour notre satisfaction personnelle, mais pour annoncer cette Bonne Nouvelle comme nous l’a rappelé saint Paul dans notre seconde lecture.

 

 

 

 

père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande