« Que le cri de Thomas soit aussi notre cri de foi »

2E DIMANCHE DE PAQUES. Après la résurrection de Jésus, les disciples sont enfermés par peur dans une pièce. Thomas, absent lors de la première apparition, exprime son doute quant à la résurrection de Jésus… Cet Évangile met en lumière la présence réconfortante de Jésus et la nécessité de la foi même lorsque nous doutons. « Que le cri de Thomas soit aussi notre cri de foi » comme invite le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, dans son homélie des samedi 6 et dimanche 7 avril 2024.

Après la résurrection de Jésus, les disciples sont enfermés par peur dans une pièce. Jésus apparaît au milieu d’eux malgré les portes verrouillées et leur dit : “La paix soit avec vous.”
Après la résurrection de Jésus, les disciples sont enfermés par peur dans une pièce. Jésus apparaît au milieu d’eux malgré les portes verrouillées et leur dit: “La paix soit avec vous.”

MÉDITATION DE LA PAROLE

Jusqu’à la Pentecôte, tous les dimanches, nous lirons un passage du livre des Actes des Apôtres en tant que première lecture. Dans la lecture d’aujourd’hui, nous assistons aux premiers jours de l’Église. Nous avons constaté que cette première communauté est fidèle à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, au partage du pain et aux prières.

 

Luc souligne à quel point la foi en Jésus ressuscité, cette foi naissante, peut bouleverser les relations humaines…

 

Luc, l’auteur des Actes des Apôtres, semble vouloir souligner à quel point la foi en Jésus ressuscité, cette foi naissante, peut bouleverser les relations humaines, même sur le plan économique.

Chaque année, nous avons le même Évangile pour le deuxième dimanche de Pâques, qui est également le dimanche de la miséricorde. Cette page d’Évangile nous rapporte deux manifestations de Jésus ressuscité, à huit jours d’intervalle.

 

Nous sommes souvent comme Thomas: « Si je ne vois pas… si je ne touche pas… je ne croirai pas…”

 

Nous avons l’habitude de nous arrêter sur la deuxième apparition, celle faite à Thomas. Thomas, absent huit jours plus tôt, ne croit pas ses amis lorsqu’ils lui disent : “Nous avons vu le Seigneur !” Mais Thomas ne fait pas confiance à leur expérience : “Si je ne vois pas… si je ne touche pas… je ne croirai pas…”

Nous sommes souvent comme Thomas, dont le nom signifie “jumeau”. Nous nous identifions souvent à lui : “Moi, je suis comme Thomas”, “Je ne crois que ce que je vois”, pratiquant l’avoir sous la main.

 

Ayons confiance, gardons l’espérance et que le cri de Thomas, “Mon Seigneur et mon Dieu”, soit aussi notre cri de foi…

 

Cependant, il faut également relever un autre point dans ce texte d’Évangile : la peur des disciples. “Ils avaient verrouillé les portes car ils avaient peur.” Nous aussi, parfois, nous nous retrouvons dans des situations sans issue. Il existe des moments où nous avons peur. Le monde n’a-t-il pas peur aujourd’hui ?

Et pourtant, Jésus donne sa paix. Nous avons entendu ses mots : “La paix soit avec vous.” Il nous accompagne, et plus encore, il est vraiment miséricordieux.

Alors, ayons confiance, gardons l’espérance tout en étant réalistes, et que le cri de Thomas, “Mon Seigneur et mon Dieu”, soit aussi notre cri de foi.

 

père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande