« Montrons notre joie de célébrer le Christ ressuscité »

"La mort et la résurrection du Christ sont bien l’essentiel de notre foi, Pâques et le Temps pascal sont au centre de notre vie, au centre de notre liturgie et les autres fêtes n’en sont que le reflet" a souligné Michel Montagne dans son homélie des 13 et 14 avril 2024.
"La mort et la résurrection du Christ sont bien l’essentiel de notre foi, Pâques et le Temps pascal sont au centre de notre vie, au centre de notre liturgie et les autres fêtes n’en sont que le reflet", a souligné Michel Montagne dans son homélie des 13 et 14 avril 2024.

3E DIMANCHE DE PÂQUES. Le 3e dimanche après Pâques marque la résurrection de Jésus et son apparition à ses disciples. Il nous invite à témoigner de cette Bonne Nouvelle. « Allons annoncer son message d’amour ; tant d’hommes aimeraient l’entendre… » comme l’a souligné Michel Montagne, diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, lors des messes des samedi 13 et dimanche 14 avril 2024.

 

MÉDITATION DE LA PAROLE  

 

Troisième dimanche après Pâques, mais la fête continue…… nous sommes encore dans la joie ! Mais il nous faut du temps pour réaliser l’impensable: le Christ n’est plus dans sa chair, tel que nous l’avions médité pendant le carême, peinant et souffrant, le Christ est maintenant dans l’Esprit.

Dimanche dernier dans l’Évangile, saint Jean nous racontait la première apparition de Jésus à ses apôtres et les doutes de Thomas ; aujourd’hui c’est saint Luc qui nous raconte le même épisode un peu différemment. Il faut croire que c’est important pour que l’Église insiste tant !

 

Quand les amis de Jésus l’avaient déposé dans le tombeau, c’était pour l’enterrer. Ils croyaient l’enterrer définitivement, l’enterrer avec leurs espoirs et leur espérance. Et pourtant maintenant Il est là…

 

Dans les Actes, Luc nous relate les sermons des apôtres ; le centre de leurs discours parle de Jésus livré, rejeté, tué, mais aussi et surtout que Dieu l’a ressuscité des morts.

Oui, la mort et la résurrection du Christ sont bien l’essentiel de notre foi, Pâques et le Temps pascal sont au centre de notre vie, au centre de notre liturgie et les autres fêtes n’en sont que le reflet.

À quelques versets près, ce passage constitue la fin de l’Évangile de Luc, dans lequel il concentre toute la force de son message. Quand les amis de Jésus l’avaient déposé dans le tombeau, c’était pour l’enterrer. Oui, ils croyaient l’enterrer définitivement, l’enterrer d’ailleurs avec leurs propres espoirs et avec leur espérance. Et pourtant maintenant il est là.

 

Jésus est là, au milieu de nous. C’est Lui qui nous dit: « La Paix soit avec vous ». Cette Paix qui n’est pas une tranquillité égoïste, mais la Paix qu’il a promise lors de la Cène

 

Il n’est pas n’importe où, il est là au milieu d’eux. Voilà le centre de nos eucharisties. Il est là, au milieu de nous. Nous ne sommes pas seuls. C’est Lui qui nous dit : « La Paix soit avec vous ». Cette Paix qui n’est pas une tranquillité égoïste, mais la Paix qu’il a promise lors de la Cène, quand il institua l’eucharistie.

La Paix qu’il nous a laissé comme nous l’entendrons tout à l’heure après la prière du Notre Père, Cette Paix, c’est Lui-même, c’est son Esprit. Voilà notre force. Mais, pour l’instant, lorsque Jésus apparaît les premières fois à ses amis, c’est trop incroyable pour eux.

Ils ne réalisent pas la majestueuse splendeur du Ressuscité, Alors Jésus les interpelle : voyez, regardez, touchez-moi, constatez. Voyez mes mains et mes pieds, voyez les traces des clous. C’est bien moi.

Alors, seulement, la joie les inonde, « c’est trop », comme disent les jeunes, ils n’osaient y croire et restaient saisis d’étonnement. Et, pour bien leur prouver qu’Il est là présent, Jésus mange, devant eux, un morceau de poisson grillé.

 

Oui, le plan du Père passait par les souffrances, pour aboutir à la résurrection. Et tout cela pour le pardon de nos péchés. Voilà bien le noyau de notre foi

 

Pourtant, comme je le disais au début, il y a une grande différence avec autrefois. Certes, c’est le même Jésus, mais c’est un Jésus transformé. S’il se montre avec de la chair et des os, s’il mange, il n’est pas ressuscité comme Lazare, avec notre nature limitée. Non, si son corps glorifié peut reprendre des propriétés de son corps d’autrefois, c’est un corps transfiguré, un corps totalement animé par l’Esprit.

Et Jésus de le leur expliquer, de les ouvrir à l’intelligence des Écritures, de ce qui est écrit dans la loi de Moïse, des Prophètes et des Psaumes ; notons d’ailleurs que dans les Actes, les apôtres appuient aussi leur prédication sur les prophètes qui ont annoncé que le Messie souffrirait. C’est un lien entre le premier et le nouveau testament.

Oui, le plan du Père passait par les souffrances, pour aboutir à la résurrection. Et tout cela pour le pardon de nos péchés, tout cela pour nous sauver. Voilà bien le noyau de notre foi. voilà l’unique Bonne Nouvelle, le véritable Évangile.

 

Montrons notre joie de célébrer le Christ Ressuscité. Allons annoncer son message d’amour ; tant d’hommes aimeraient l’entendre

 

Mes amis, c’est cela dont Jésus nous demande de témoigner, il nous le demande à chacun d’entre nous qui avons été baptisés.

Alors, ne soyons pas tristes et abattus comme les apôtres au soir de Pâques. Montrons notre joie de célébrer le Christ Ressuscité. Allons annoncer son message d’amour ; tant d’hommes aimeraient l’entendre.

Alors chers sœurs et frères, pendant cette eucharistie, en revivant les gestes qu’il a demandés à ses apôtres de refaire en mémoire de Lui, puissions-nous retrouver sa paix, puissions-nous vivre vraiment la joie de l’Évangile

Oui, essayons de vivre pleinement ce que nous avons prié dans le psaume :
« Sur nous Seigneur, que s’illumine ton visage ».

 

 

Michel Montagne,
diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande