« Chaque baptisé a une mission et une vocation »

4e DIMANCHE DE PÂQUES. La journée mondiale des vocations est l’occasion de réfléchir à notre mission en tant que baptisés, a souligné Pierre Rivalan, diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, dans son homélie des 20 et 21 avril 2024. Dieu nous appelle tous à être ses enfants et à faire connaître au monde cette relation d’amour.

« Notre mission ou notre vocation à chacun, c’est dans un premier temps de reconnaître en Jésus celui qui vient nous révéler l’Amour, a souligné Pierre Rivalan, diacre permanent, dans son homélie des 20 et 21 avril 2024. Remplis de l’Esprit Saint, nous devons accompagner les personnes qui sont avec nous, pour leur faire découvrir ce trésor. »
«Notre mission ou notre vocation à chacun, c’est dans un premier temps de reconnaître en Jésus celui qui vient nous révéler l’Amour, a souligné Pierre Rivalan, diacre permanent, dans son homélie des 20 et 21 avril 2024. Remplis de l’Esprit Saint, nous devons accompagner les personnes qui sont avec nous, pour leur faire découvrir ce trésor.»

MÉDITATION DE LA PAROLE  

 

C’est aujourd’hui la journée mondiale des vocations. Un appel particulier auquel chacun est invité à répondre. Avec les textes du jour, comment parler de vocation ou de mission. Notre mission de baptisé n’est-elle pas une vocation pour tous ? Moi qui suis baptisé, à quoi le Seigneur m’appelle ? Nous avons dit un jour OUI au Seigneur. Nous avons donc tous, cette mission.

 

Dieu vient nous dire que nous sommes tous ses enfants, ce qu’il souhaite le plus, c’est faire connaître au monde cette relation d’Amour, qui se traduit par le don de son propre fils…

 

Ce week-end nous offre l’opportunité de réfléchir à notre vocation. Alors est-ce que Mission et Vocation sont des termes vraiment différents ? Peut-être pourrions-nous dire que la vocation est une reconnaissance particulière de la mission de tout baptisé. Pour autant, ne sommes-nous pas tous invités à dire oui à Jésus, et ainsi annoncer l’essentiel : le Kérygme, la relation vraie entre le père et le fils.

Et que nous dit Dieu dans cette relation ? Dieu vient nous dire que nous sommes tous ses enfants, ce qu’il souhaite le plus, c’est faire connaître au monde cette relation d’Amour. Cette relation qui se traduit par le don de son propre fils et ainsi, nous dire à chacun que pour retrouver dans le Père cette vraie relation, nous devons donner notre vie pour les autres. Nous décentrer pour notre conversion.

 

Le berger dans la Bible nous montre souvent des personnes comme Abraham, Moïse ou David. Des hommes qui connaissent bien les personnes qui sont avec eux et les personnes connaissent bien leur berger…

 

Comment faire ? C’est bien là que nous nous tournons vers le fils et l’Esprit Saint qui, à eux deux, nous montrent le chemin. La pierre d’angle qui équilibre cette idée, c’est le fils, dans sa dimension de vrai pasteur. Celui qui nous montre le chemin vers le Père. Il ne s’agit pas du pasteur qui garde simplement son troupeau, comme le pasteur mercenaire qui garde le troupeau, par intérêt.

Il s’agit de se détacher de l’animal qui nourrit, qui permet d’avoir de la viande, du lait. En même temps, ce n’est pas, non plus, « le mouton de Panurge » qui suit bêtement le berger sans réfléchir.

Le berger dans la Bible nous montre souvent des personnes comme Abraham, Moïse ou David. Il s’agit d’hommes qui connaissent bien les personnes qui sont avec eux et les personnes connaissent bien leur berger. Cette relation de confiance permet d’avancer ensemble vers la terre promise, vers Jérusalem, vers le ciel, vers le Père.

 

Comme Pierre dans la première lecture, nous avons au nom de Jésus à accompagner chacun des frères qui sont avec nous, pour leur faire découvrir le trésor, qu’est l’Amour…

 

Voilà ce que nous dit l’Évangile de ce jour. Le vrai berger a un projet pour celui qu’il rencontre. Notre mission ou notre vocation à chacun, c’est dans un premier temps de reconnaître en Jésus celui qui vient nous révéler l’Amour. Notre vocation d’enfant de Dieu étant de retrouver le Père.

Comme Pierre dans la première lecture, nous avons au nom de Jésus à accompagner les personnes, toutes les personnes vers le salut. « Car en nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »

Remplis de l’Esprit Saint, nous devons accompagner chacun des frères qui sont avec nous, pour leur faire découvrir le trésor, qu’est l’Amour. La relation d’Amour du père avec son fils qui nous montre le chemin.

 

Comme dit le cardinal Aveline : « Nous sommes au service de la relation entre Dieu et le monde ». Nous avons besoin de l’Esprit Saint. C’est lui qui nous devance, lui qui prépare le terrain…

 

Comme nous le dit très bien le cardinal Aveline : « Nous sommes au service de la relation entre Dieu et le monde. » C’est pour cela qu’il est nécessaire de se convertir pour nous décentrer, pour le service. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit saint. C’est lui qui nous devance. C’est lui qui prépare le terrain. C’est comme s’il préparait la serrure dans laquelle nous allons mettre la clé pour ouvrir la porte, pour ouvrir et permettre cette relation avec Dieu. Dieu a besoin de nous, mais il nous prépare le chemin.

Ainsi, comme nous le dit encore le cardinal Aveline : « C’est l’apprentissage de la coopération avec l’Esprit saint. » La coopération avec l’Esprit saint rend présent Dieu dans nos missions, dans notre vocation. Le Bon pasteur se révèle dans l’apprentissage de la coopération avec l’Esprit Saint.

 

L’Esprit Saint nous permet de discerner, de prendre le temps de voir Dieu à l’œuvre dans nos actions. Accompagner les personnes pour trouver la porte et l’ouvrir. La clé, c’est notre baptême…

 

À la différence du mouton de Panurge, l’Esprit Saint nous permet de discerner, de prendre le temps de voir Dieu à l’œuvre dans nos actions. Ainsi nous pouvons accompagner les personnes pour trouver la porte et l’ouvrir. Nous avons la clé, c’est notre baptême. « Voici pourquoi le Père m’aime : Parce que je donne ma vie, de moi-même. J’ai le pouvoir de donner, pour la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

Dans cette relation et cet accompagnement, le cardinal nous donne l’image d’un escalier. Il nous dit que c’est à nous de définir la hauteur de la marche que nous devons monter. En haut de l’escalier, le Père nous attend. Mais attention, nous devons nous positionner sur cet escalier par rapport à l’autre qui monte. Nous devons mesurer la hauteur de la marche que la personne est capable de monter.

Ne pas faire comme nous pouvons le faire, mettre des marches trop hautes. Cela voudrait dire que nous imposons des choses qui sépareraient la personne d’une possible rencontre avec Dieu. Non, à l’image de Jésus, nous devons accompagner la personne pour pouvoir monter une à une les marches. Cela demande de la patience et de l’écoute. Cela demande la rencontre pour connaître la personne.

Ne pas se positionner plus haut pour la tirer vers le haut, et ainsi la forcer à monter. Pas trop bas, non plus, pour la pousser, et peut-être la faire chuter, mais juste à côté pour l’accompagner. Avoir cette humilité, et cette douceur pour ajuster la rencontre de Dieu avec le monde.

 

Avec Jésus et l’Esprit Saint, notre mission et notre vocation, c’est que tous nous arrivions en haut de cet escalier pour retrouver le Père qui nous attend

 

L’image de l’escalier permet d’avancer sur le giron, en adaptant la hauteur de marche. Il peut y avoir également des paliers pour faire des pauses ; cela peut être des haltes spirituelles qui permettent de relire et ainsi franchir une nouvelle marche qui nous rapproche de Dieu.

Avec Jésus et l’Esprit Saint, notre mission et notre vocation, c’est que tous nous arrivions en haut de cet escalier pour retrouver le Père qui nous attend, avec bienveillance, avec patience, dans l’Amour. Ainsi les brebis qui connaissent le berger et celles qui ne le connaissent pas encore pourront se retrouver tous, dans les bras du Père.

Souvenons-nous toujours que nous sommes serviteurs de la relation entre Dieu et le monde. Que l’apprentissage de la coopération avec l’Esprit saint est l’école de la foi. Osons ouvrir les portes, et montons ensemble. Que cette Eucharistie nous permette d’aller toujours plus vers le monde.
Amen.

 

 

 

Pierre Rivalan,
diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande