« Demeurer en Jésus, oui! Mais comment ? »

5e DIMANCHE DE PAQUES. Le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, pose la question dans son homélie des 27 et 28 avril 2024. Il conseille trois chemins pour s’y enraciner et porter du fruit : la Parole de Dieu; la prière et des sacrements et la vie quotidienne… 

« L’Évangile de saint Jean insiste sur la nécessité d’être reliés au Christ comme le sarment est relié à la vigne », résume le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, dans son homélie du 5e dimanche de Pâques.
« L’Évangile de saint Jean insiste sur la nécessité d’être reliés au Christ comme le sarment est relié à la vigne », résume le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, dans son homélie du 5e dimanche de Pâques.

MÉDITATION DE LA PAROLE  

 

En ce 5e dimanche de Pâques, la liturgie nous parle de l’Église et de sa naissance. Saul, le persécuteur, est devenu Paul, le grand témoin de la foi (première lecture). Il lui a fallu beaucoup de temps pour se faire accepter car sa présence rappelait trop de mauvais souvenirs. Ne se sentant pas à l’aise à Jérusalem, il a choisi de partir vers les grands larges. Grâce à son témoignage et surtout à l’action de l’Esprit Saint, la Bonne nouvelle a pu être annoncée au monde païen. Rien n’arrête les progrès de l’Église. Voilà un message d’espérance pour nous, chrétiens d’aujourd’hui. L’Esprit Saint ne cesse d’agir pour que notre témoignage donne du fruit.

Une réponse d’espérance nous est donnée dans notre Évangile et qui a habité l’Apôtre Paul après sa conversion.

 

Un sarment ne peut vivre s’il est coupé du cep de vigne. De même, un disciple qui ne demeure pas en Jésus ne peut rien faire. Mais s’il est bien relié à son Seigneur, il donnera beaucoup de fruits

 

Cet Évangile de saint Jean insiste sur la nécessité d’être reliés au Christ comme le sarment est relié à la vigne. Jésus se présente à nous comme “la vraie vigne”. Il insiste sur le lien vital qui doit exister entre lui et son disciple. Nous savons qu’un sarment ne peut vivre s’il est coupé du cep de vigne. De même, un disciple qui ne demeure pas en Jésus ne peut rien faire. Il n’a aucune utilité. Mais s’il est bien relié à son Seigneur, il donnera beaucoup de fruits.

Un mot revient sept fois en quelques lignes, c’est le verbe “demeurer”, au sens de “vivre avec”. Alors se pose l’inévitable question : Demeurer en Jésus, oui, mais comment ? Comment pouvons-nous être sûrs de le rencontrer ? Cela ne se passe pas comme avec notre voisin de quartier ou de village. On ne rencontre pas Jésus en direct mais par des intermédiaires. Il nous faut trois chemins pour cela: celui de la Parole de Dieu, celui de la prière et des sacrements et celui de la vie quotidienne.

 

Cette Parole de Dieu nous est donnée par la Bible, l’Évangile, une revue, un livre religieux, une radio chrétienne ou une émission religieuse de la télévision…

 

Le chemin de la Parole de Dieu :
Pour demeurer dans le Christ, il nous faut demeurer dans sa Parole. Il faut se donner du temps pour l’accueillir. Cette Parole de Dieu nous est donnée par la Bible, l’Évangile, une revue, un livre religieux, une radio chrétienne ou une émission religieuse de la télévision… Et pour nous, adultes, il est aussi important de prendre le temps d’une réflexion, seuls ou avec d’autres, sur cette Parole de Dieu.

Le deuxième chemin pour demeurer dans le Christ, c’est celui de la prière et des sacrements:
Pour demeurer en sa présence, il faut lui parler et l’écouter.

 

Pour demeurer dans le Christ, il n’est pas question de quitter notre vie de tous les jours ni de fuir ce bas monde. Ce qui nous est demandé, c’est de nous y enraciner et de porter du fruit

 

Troisième chemin, celui de la vie quotidienne :
Pour demeurer dans le Christ, il n’est pas question de quitter notre vie de tous les jours ni de fuir ce bas monde. Ce qui nous est demandé, c’est de nous y enraciner et de porter du fruit. Ce qui fait la valeur d’une vie, ce n’est pas les belles paroles mais l’amour mutuel, les gestes de partage, d’accueil et de solidarité.

En ce dimanche, Seigneur, nous nous sommes rassemblés pour nous nourrir de ta Parole et de ton Eucharistie. Tu ne cesses de rejoindre les communautés réunies en ton nom. Garde-nous vraiment reliés à toi pour que notre mission porte les fruits que tu attends de nous.

 

 

 

 

père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande