«Tous entendent la Bonne nouvelle dans leur langue»

PENTECÔTE. Cinquante jours après Pâques, la Pentecôte marque le don de l’Esprit Saint aux disciples de Jésus, ce qui leur donne le courage de témoigner. Il leur permet de parler en d’autres langues, symbolisant la vocation de la Bonne Nouvelle à rejoindre tous les hommes. Le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, l’a redit dans son homélie lors de la messe dimanche 19 mai 2024 à la grotte Notre Dame de Paimpont. Marie Semaille et Cédric Macé, confirmés la veille à la cathédrale de Rennes (ils étaient 124 adultes), ont témoigné de leur «joie» d’avoir été marqués de l’Esprit Saint.

La messe de la Pentecôte célébrée en plein air dimanche 19 mai 2024 à la grotte Notre Dame de Paimpont. De gauche à droite : Alain Le Guales, au chant, les diacres Michel Montagne et Pierre Rivalan, le père Daniel Boué, cure de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, Luc Pichelin, servant d’autel, et le père Fernand Lepage, prêtre auxiliaire résidant à Paimpont.
La messe de la Pentecôte célébrée en plein air dimanche 19 mai 2024 à la grotte Notre Dame de Paimpont. De gauche à droite : Alain Le Guales, au chant, les diacres Michel Montagne et Pierre Rivalan, le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, Luc Pichelin, servant d’autel, et le père Fernand Lepage, prêtre auxiliaire résidant à Paimpont.

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MÉDITATION DE LA PAROLE   

 

 

Les apôtres sont aujourd’hui à Jérusalem pour la fête des Semaines, appelée Pentecôte. La Pentecôte était en effet la célébration juive des 50 jours après la Pâque, marquant le don de la Torah (Loi). C’était aussi le moment de donner les premiers fruits des récoltes au temple.

 

Ce don de l’Esprit, qui marque la naissance de l’Église, est aussi un don pour celles et ceux qui ne font pas encore partie de la communauté

 

Ainsi, les Juifs venaient de partout pour se retrouver à Jérusalem ce jour-là, d’où la diversité de langues. De fait, l’atmosphère cosmopolite de Jérusalem permet vraiment de mettre en évidence les effets de l’Esprit Saint sur l’évangélisation : cette promesse de Jésus, que ses disciples porteront l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. L’Esprit rétablit donc l’unité entre les différents peuples du monde, unité qui avait été perdue à la tour de Babel.

Notons que ce don de l’Esprit, qui marque la naissance de l’Église, est aussi un don pour celles et ceux qui ne font pas encore partie de la communauté. Ce n’est pas seulement un don pour les disciples eux-mêmes, mais aussi pour les étrangers qui écoutent. Oui, le miracle réside dans l’écoute. Car tous entendent la Bonne Nouvelle dans leur propre langue.

 

La parole de la Pentecôte est accessible à tous… Elle est entendue par chacun dans sa propre langue, dans sa propre compréhension…

 

Oui, la parole de la Pentecôte est accessible à tous : Parthes, Mèdes, Élamites, Mésopotamiens, bref à toutes les langues et les cultures possibles. Cette parole est entendue par chacun dans sa propre langue, dans sa propre compréhension. Ce n’est pas la pensée unique, c’est une bonne nouvelle qui s’adresse à toutes les cultures, respecte les particularités et la langue de chaque personne.

Quel est donc ce langage ? C’est celui de l’amour ! Le Saint Esprit, l’amour de Dieu, devient accessible à tous ceux qui l’accueillent. Il n’est pas étonnant que la Bible et l’Évangile soient aujourd’hui traduits dans toutes les langues et dialectes existants sur la terre. Car ce ne sont pas d’abord des mots humains qu’ils signifient, c’est l’amour de Dieu qui s’adresse à tous. L’amour n’a pas besoin de mots. Il se lit sur un visage, il se comprend par les gestes bienveillants, il touche les cœurs les plus endurcis, c’est un langage universel.

 

En ce dimanche de la Pentecôte, prions afin que l’Esprit de sainteté descende sur nous et renouvelle en profondeur notre vie de baptisés.

 

La Pentecôte, c’est l’amour de Dieu qui ne peut que se donner. C’est exactement ce que nous explique saint Paul quand il compare la chair et l’esprit. Dans sa pensée, la chair, c’est la concupiscence qui ramène à soi, c’est le désir égocentrique. L’Esprit, c’est l’amour qui se donne.

Comment discerner pour savoir si nous avons bien ce langage de l’amour qui vient de Dieu ? Il suffit de regarder les fruits dont l’apôtre nous parle dans notre seconde lecture de ce jour.

En ce dimanche de la Pentecôte, prions afin que l’Esprit de sainteté descende sur nous et renouvelle en profondeur notre vie de baptisés. Demandons-lui sa lumière et sa force pour que nous soyons toujours à même de suivre le Christ Jésus dans toutes les circonstances de notre vie terrestre. Là est la joie. Là est la paix. Là est le bonheur. Amen.

 

 

 

père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande

 

Paroissiens de Saint-Judicaël en Brocéliande, Marie Semaille et Cédric Macé – au centre – ont reçu le sacrement de la confirmation samedi 18 mai 2024 à la cathédrale de Rennes. Ils étaient 124 adultes de tout le diocèse avoir été marqués de l’Esprit Saint. Ondine Fréneau a été confirmée, elle, avec d’autres jeunes dimanche 19 mai 2024 à l’église de Montfort-sur-Meu.
Paroissiens de Saint-Judicaël en Brocéliande, Marie Semaille et Cédric Macé – au centre sur la photo – ont reçu le sacrement de la confirmation samedi 18 mai 2024 à la cathédrale de Rennes. Ils étaient 124 adultes de tout le diocèse avoir été marqués de l’Esprit Saint. Ondine Fréneau a été confirmée, elle, avec d’autres jeunes dimanche 19 mai 2024 à l’église de Montfort-sur-Meu.