« Comment garder la foi face à toute cette violence ? »

11^E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. “Dans ce monde où tout va si mal, où est notre Dieu? Que sont devenues les promesses du Christ ? Comment garder la foi face à toute cette violence ?” Ces questions ne sont pas nouvelles. Le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, les reprend dans son homélie des 15 et 16 juin 2024…

Les trois lectures de ce dimanche vont dans le même sens. Elles nous invitent à la confiance et au courage. L’Évangile nous dit que le Royaume de Dieu est une force qui avance à travers de nombreuses difficultés ; rien ne peut l’arrêter.

La première lecture est extraite du prophète Ézéchiel ; elle nous parle, elle aussi, d’une croissance extraordinaire. Dans la seconde lecture, saint Paul s’adresse à des chrétiens persécutés ; mais il garde confiance et il réaffirme son engagement pour le Seigneur.

Dans ce monde où tout va si mal, où est notre Dieu ? Que sont devenues les promesses du Christ ? Comment garder la foi face à toute cette violence ?

Revenons à notre Évangile. Cet Évangile de saint Marc s’adresse aussi à des chrétiens désemparés. Leur question est de tous les temps : dans ce monde où tout va si mal, où est notre Dieu ? Que sont devenues les promesses du Christ ? Comment garder la foi face à toute cette violence ? Saint Marc leur rappelle les paroles de Jésus autrefois. Il leur parle de cette semence qui germe et grandit toute seule.

Mais entre les semailles et la moisson, il y a beaucoup de temps. C’est une manière de dire que le Royaume de Dieu est en gestation. La récolte viendra, mais ce sera pour plus tard. Notre Dieu peut paraître absent mais son action est discrète et efficace.

Concrètement, nous croyons que Dieu agit quand les ennemis enfin se parlent, quand des hommes, des femmes et des enfants sortent du cercle infernal de la rancune et de la violence pour faire des gestes de paix et de réconciliation.

Nous sommes comme le paysan de la parabole. Les choses se passent sans que nous n’en sachions rien et sans que nous comprenions comment

Dieu agit quand des savants inventent des moyens pour combattre les maladies. Il est présent quand des équipes s’organisent pour visiter des malades ou pour d’autres actions. C’est ainsi que les signes de la présence de Dieu sont nombreux.

Nous sommes comme le paysan de la parabole. Les choses se passent sans que nous n’en sachions rien et sans que nous comprenions comment.

Quand nous voyons la vie germer, c’est Dieu qui est là et qui agit. Que nous dormions ou que nous nous levions, la semence germe. En attendant la moisson, il nous faut apprendre la patience et surtout la confiance. J’ai fait ce que je devais faire.

À toi, Seigneur, de jouer. Tu m’as demandé de semer des graines… Mais c’est toi qui donnes à la semence de pousser et de donner du fruit.

père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande