Retour sur la soirée OCH – « Quand la souffrance psychique survient »

« Quand la souffrance psychique survient »,
animée par Marilyne CHAUMONT, rédactrice en chef d’Ombres et Lumière, avec : Mathieu BELLAHSEN, psychiatre, Caroline VALENTINY, psychologue et auteure, et Ludivine FORGEREAU, toutes deux concernées par la maladie psychique.

Cette table-ronde était organisée par la fondation OCH le 1er février 2024 à Paris, en partenariat avec l’Institut Catholique de Paris et son Ecole de Santé.

Elle se voulait un temps fort de rencontre, de prévention, de questionnement et d’espérance, dans le prolongement de l’enquête menée par Ombres & Lumière sur ce sujet dans son numéro de janvier-février 2024. En effet, de plus en plus de personnes sont confrontées à la maladie psychique, et restent souvent démunies. Près d’un appel sur deux au service « Ecoute et conseil » de l’OCH se rapporte à la souffrance psychique.

Suite à cette conférence, l’OCH a proposé d’organiser 2 soirées en province. Nous avons accepté avec joie d’en accueillir une à Rennes, avec la présence de Florence GROS, directrice de l’OCH, et Guillemette de PREVAL, journaliste à Ombres et Lumière. A la Pastorale des Personnes Handicapées (PPH) de Rennes, nous avons aussi plus de sollicitations liées à la souffrance psychique, des proches attendant de nous un soutien, un accompagnement, des contacts…

Ainsi, le jeudi 8 février à Rennes, 60 personnes ont participé à cette soirée de témoignages et de partage sur la souffrance psychique. Plusieurs mouvements du réseau, comme Amitié Espérance et Relais Lumière Espérance, étaient représentés.

Chacun a apprécié particulièrement de pouvoir vivre localement cette rencontre OCH !

Après la rediffusion de la table-ronde du 1er février, les participants ont pu échanger en petits groupes, et formuler des convictions et des interrogations. Parmi celles-ci :

  • La souffrance de l’écartement et/ou du manque de communication avec les familles (et parfois entre soignants), et l’hospitalisation comme source d’angoisse ;
  • Il y a toujours quelque chose de vrai dans un délire (qui est la vérité de la personne)… Essayer de percevoir la source du traumatisme (en intégrant aussi les proches) peut aider au chemin de rétablissement.
  • La découverte de la pair-aidance et de ses bienfaits.

NB : La pair-aidance en psychiatrie est le soutien apporté par une personne atteinte d’une maladie psychiatrique chronique et rétablie, à ses pairs, atteints d’une maladie identique ou similaire à la sienne. 

  • Il est plus facile parfois de se livrer à un pair-aidant ou à un aumônier qu’au médecin.
  • Le déclic d’une des témoins quand on lui a parlé au futur et non au conditionnel (« Je n’ai aucun doute sur le fait que tu seras une excellente pair-aidante »).
  • Le caractère décisif de certaines rencontres pour prendre le chemin du rétablissement, avec une dimension profonde d’hospitalité et d’accueil.
  • Si la maladie psychique reste un tabou, cela augmente la détresse.
  • Le lien entre psychologique et spirituel.
  • L’espérance ressortant des témoignages.

Jean-Michel AUDUREAU, diacre et délégué diocésain à la pastorale de la santé, est aussi intervenu sur la question de l’accompagnement spirituel des personnes en fragilité psychique, puisant dans son expérience personnelle et d’accompagnement. A certains moments la foi peut être un grand soutien, mais parfois c’est la crise, la sensation d’absence de Dieu, ou le délire… Dans le compagnonnage avec une personne en fragilité psychique, chacun participe au cheminement de l’autre. Dans l’accompagnement spirituel, on est là, ensemble, on accueille dans la bienveillance l’autre qui peut se révéler « étrange et étranger », et ensemble on se réfère à cet Amour qui nous dépasse : nous sommes pairs car aimés du même Père ; bénéficiant de ce même Amour, nous pouvons traverser ensemble les épreuves…

Enfin, avant d’échanger de façon conviviale autour d’un pot, nous avons prié le psaume 114, qui nous invite à l’espérance : « (…) J’étais pris dans les filets de la mort, retenu dans les liens de l’abîme, j’éprouvais la tristesse et l’angoisse. (…) Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants. »

Un feuillet de contacts locaux et de bibliographie a été remis et est disponible sur demande.

OCH : Office Chrétien des Personnes Handicapée

Pastorale des personnes handicapées (PPH)

Mme Nolwenn de SILANS
02.99.14.35.29
par mail

Veiller à ce que les personnes porteuses de handicap quel qu’il soit, aient toute leur place dans notre Église diocésaine.

« La grandeur d’une société se révèle dans l’attention qu’elle réserve à ses membres les plus fragiles » Jean-Paul II

La mission de la PPH est :

  • Sensibiliser les chrétiens afin qu’en assumant leurs responsabilités, la société sache toujours mieux accueillir les personnes handicapées.
  • Les éveiller à l’écoute, la fraternité, la présence et l’accompagnement des personnes handicapées pour l’annonce de l’Evangile dans le respect de chacun.
  • Faire le lien avec les institutions qui accueillent des Personnes Handicapées
  • Travailler en concertation avec les mouvements d’Eglise en lien avec eux : Hospitalités, Amitié Esperance, Relai lumière Espérance, pèlerins de l’eau vive, fraternité st Jean Baptiste, l’Arche, communauté des sourds, voir ensemble
  • Éveiller et soutenir les paroisses dans leurs initiatives pour les Personnes Handicapées et leurs familles

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