La Diaconie des paroisses fait ses travaux pratiques le 17 octobre

Le rassemblement diocésain des « diaconies paroissiales » est confirmé ce samedi 17 octobre. Cette journée de partage et de formation s’adresse aux curés, aux représentants de chaque paroisse qui ont commencé à réfléchir à la question d’une diaconie paroissiale ou qui vivent déjà quelque chose qui ressemble plus ou moins à une diaconie. Rencontre avec Benoît Mangenot, responsable diocésain de la Diaconie bretillienne.

Un an et demi après le lancement de la proposition des Diaconies paroissiales par Mgr d’Ornellas dans sa lettre pastorale, où en est-on ?

L’invitation de Monseigneur d’Ornellas a été bien entendue, notamment parce qu’elle a été relayée par la rédaction puis la diffusion de la charte de la diaconie paroissiale, qui constitue un guide pour les paroisses qui veulent vivre la diaconie. Cette charte a été largement diffusée et, sur cette base des initiatives ont été prises çà et là. Par exemples, les trois paroisses de Fougères ont démarré ensemble une diaconie. A Rennes, à  Sainte Elisabeth, la diaconie était déjà là ; elle s’est trouvée confortée par la proposition de l’archevêque. Mais ce ne sont que deux exemples parmi de nombreuses initiatives qui en sont à des degrés divers d’avancement.

Prévue en mars puis reportée pour cause de confinement, cette rencontre est maintenue ?

Oui, nous avons tout fait pour qu’elle puisse enfin se tenir, mais bien sûr, c’est un peu compliqué ! Finalement, lorsqu’on engage une démarche pour aller vers les plus précaires, faire soi-même, un petit peu l’expérience de la précarité, ce n’est pas si mal !

Le contexte de crise sanitaire , mais aussi sociale, ne donne-t-il pas encore plus d’importance à cette dynamique des Diaconies paroissiales ?

La crise sanitaire et sociale crée de nouvelles pauvretés. Plusieurs voix se sont fait entendre pour demander comment les paroisses aller faire pour accueillir l’afflux de pauvreté qui allait naître de cette crise. Mais, au-delà de cet aspect conjoncturel, la diaconie poursuit un objectif plus profond : faire que le plus pauvre soit au cœur de nos églises, qu’ils y soient accueillis comme des frères ! La charité n’est pas une activité annexe que l’Eglise peut déléguer à d’autres . Elle est constitutive de la vie chrétienne.

Que proposez-vous ce 17 octobre à Rennes ?

C’est une journée de partage, mais aussi de formation. C’est nécessaire de se former, car, autour du terme diaconie, il y a encore beaucoup de flou. Il faut donc expliciter ce que l’on propose. Et puis, nous voulons mettre l’accent sur une mission particulière de la diaconie : celle qui consiste à refonder l’action solidaire aux sources de l’Evangile. La relecture est un moyen de le faire : nous proposerons des travaux pratiques pour se familiariser avec la relecture !(découvrir l’intérêt de la démarche globale de la Diaconie au-delà de l’action de chacun, la relecture au cœur de la démarche…)