Dieu appelle chacun à travailler à sa vigne
« Dieu ne fait pas de différence et accueille tous ceux qui répondent à son appel. » C’est ce que dit la parabole de l’Évangile des ouvriers de la onzième heure. Un texte provocateur et qui peut déranger comme le décrypte le père Daniel Boué, curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande, dans son homélie des samedi 23 et dimanche 24 septembre 2023.
MÉDITATION DE LA PAROLE
25e dimanche du temps ordinaire. Les lectures de notre liturgie pourraient se résumer avec ces mots : « Ne vous lassez pas de chercher Dieu. » N’est-ce pas le même message que le pape François nous a rappelé par sa visite à Marseille. Ou plutôt un encouragement à ceux et celles qui se croient abandonnés par Dieu.
Depuis toujours, Dieu a voulu être proche de son peuple et il a toujours eu un amour débordant envers lui…
Isaïe, dans notre 1re lecture, essaie de raviver le moral du peuple et l’invite à revenir vers Dieu. Il leur dit ou fait comprendre que le Dieu est le TOUT AUTRE, ses chemins ne sont pas les nôtres, ni ses pensées. Mais en même temps, il n’est pas un Dieu indifférent. Depuis toujours, Dieu a voulu être proche de son peuple et il a toujours eu un amour débordant envers son peuple, comme nous le fait comprendre la parabole de notre Évangile. Même si elle nous dérange.
Les paraboles de Jésus sont là pour nous amener à réfléchir et à prendre parti. La parabole d’aujourd’hui n’est pas un traité de justice sociale.
Comme toutes paraboles, elles sont un langage de Jésus pour nous amener à réfléchir et nous interpeller sur notre acte de croire.
En effet dans cette parabole, Dieu n’a pas une relation différente avec ceux et celles qui travaillent à sa vigne et ceci quelque soient le nombre d’heures ou d’années effectuées.
Il ne s’agit pas de travailler plus pour gagner plus, mais d’accueillir le don de Dieu. C’est le salaire de l’amour…
Dans cette parabole, Jésus nous dit que dans le Royaume de Dieu il ne s’agit pas de travailler plus pour gagner plus, mais d’accueillir le don de Dieu. C’est le salaire de l’amour. C’est accueillir ce don de Dieu, c’est participer à la vie même de Dieu. Le Royaume de Dieu est pour tous. Nul n’est de trop dans le Royaume de Dieu. Tous reçoivent la même chose de Dieu, et cette chose, c’est la vie même de Dieu.
Comme l’apôtre Paul dans notre seconde lecture. De sa bouche, nous avons entendu ceci: « Pour moi, vivre c’est le Christ ».
Quel beau cadeau que le Christ nous donne aujourd’hui.
Que nous soyons ouvriers de la première heure ou ouvriers de la dernière heure, Dieu ne fait pas de différence et accueille tous ceux qui répondent à son appel pour venir travailler dans sa vigne.
Le meilleur moyen de ne pas aller à la rencontre de Dieu, c’est de croire que nous sommes déjà arrivés! Alors, on s’arrête en route. Soyons toujours des nouveaux convertis, car la conversion, c’est un processus qui ne doit jamais avoir de fin.
père Daniel Boué,
curé de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande