Les migrants
Paroles de citoyenne à la journée du Refus de la Misère à Pont-Péan
Evelyne Rioual, Pont-Péan – Secteur ACO Rennes Sud-Ouest
Texte intégral à télécharger ACO35-Migrants- janv17
La misère est ici ! Elle est là-bas !
La misère n’a pas de couleur !
En tant que citoyenne de Pont-Péan, voici ce que je vois, ce que j’entends, et ce qui m’interroge aussi…
Je vois des gens quitter tout au péril de leur vie…
- Combien de morts en Méditerranée ? Le maire de Palerme/Sicile s’exprime ainsi dans Le Monde : « Nous sommes responsables d’un génocide en Méditerranée. Nos petits-fils nous diront qu’on a tué des milliers de personnes. Et nous ne pourrons pas dire que l’on ne savait pas. »
- Combien enfermés dans des camps insalubres ? Combien en galère ?
- Combien emprisonnés dans les Centres de Rétention Administrative ?
Ils fuient la guerre, la misère ou la dictature pour une vie meilleure, pour eux et leur famille. Quoi de plus normal ! Aujourd’hui, ils viennent de Calais, et beaucoup de Syrie…
Trop souvent, ici à Rennes, bon nombre sont à la rue, des familles avec enfants aussi, ils téléphonent au 115 pour passer la nuit, entendent trop souvent la réponse « Désolé ». Pas de place ! La solution reste des logements réquisitionnés.
Devant ces constats, refuser la misère, c’est quoi ?
C’est sans doute, pour chacun personnellement, se laisser toucher par ces situations, refuser les idées trop simplistes, combattre les préjugés du mieux que l’on peut, dans notre entourage.
Je vois des personnes s’engager, donner de leur temps et de leur savoir, dans des associations en lien avec les migrants… dans nos communes et sur Rennes… (Témoignages de Jeanne-Marie, Christian, Gloria, Joseph et Jacques à lire dans le texte intégral à télécharger ci-dessus)
Je vois aussi des municipalités du canton se mouiller et mettre appartements ou maisons à disposition des demandeurs d’asile, et aussi passer convention avec telle association référente.
En conclusion, au niveau de la loi, des droits, et de la politique… L’important c’est de veiller à ce que les droits fondamentaux des personnes soient défendus et respectés : droit à la dignité, droit à l’éducation, droit au logement, droit à la santé.
Je trouve important que les collectifs, associations, organisations… s’y intéressent, interpellent et mobilisent l’opinion publique, pour peser sur les décisions de l’Etat (Préfecture). Car défendre les droits humains c’est un impératif fondamental, politique, universel pour vivre en humanité.
Et pour finir,
Un appel à chacun à faire barrage aux clichés, aux préjugés… A chacun de chercher des arguments de réponse. Ils existent. Eviter de faire l’autruche… ou de prendre à son compte toutes les propos déplacés et les insanités, développés sur internet…
Un appel à ouvrir son cœur et son intelligence pour essayer de comprendre la géopolitique et la vie du monde aujourd’hui…
Et tout simplement agir, d’une manière ou d’une autre… si on le peut, et si on le veut.
Paroles du pape François « Où est ton frère » Bayard 2015
Cette indifférence fait mal ! Une nouvelle fois, nous devons répéter le nom de la maladie qui fait si mal aujourd’hui dans le monde : la mondialisation de l’indifférence.
L’action de paix et l’œuvre d’assistance humanitaire accomplie dans ce contexte sont une expression fidèle de l’amour de Dieu pour ses enfants qui se trouvent dans l’oppression et dans l’angoisse. Dieu entend leur cri, il connaît leur souffrance et veut les libérer ; et vous lui prêtez vos mains et vos compétences.