« Le baptême de Jésus éclaire notre mission »

Le temps de Noël se termine.
Nous avons préparé Noël dans le temps de l’avent
Nous avons fêté Noël en famille, entre amis ou avec des personnes isolées.

Après la naissance et la reconnaissance de Dieu en ce petit enfant, nous sommes-nous vraiment posé la question de ce que cela signifie pour moi, pour nous, pour le monde? Une fête de famille, diront certains. Une occasion de plus pour faire la fête. Une occasion de faire des cadeaux. Ou autre chose.

Après la visite des mages, comment voyons-nous cette étoile? Est-ce une lumière dans nos vies ou un feu d’artifice éphémère?

Et après? Maintenant, aujourd’hui? Comment nous continuons? Qu’est-ce que cela change dans ma vie? Après la visite des mages, qui nous manifestent un signe des temps pour les hommes. Comment voyons-nous cette étoile? Est-ce une lumière dans nos vies ? Ou un feu d’artifice éphémère ?

Les textes de ce jour nous donnent d’autres signes et d’autres réflexions qui ne sont pas éphémères mais bien durables et fondamentales. Nous avons bien sûr le baptême de Jésus, avec un autre signe. Après l’étoile, c’est une colombe qui est le signe de l’unité de l’homme et de Dieu. En d’autres mots, ce baptême de Jésus vient éclairer notre mission d’homme. Dieu vient restaurer notre condition fondamentale.

Je voudrais vous parler aujourd’hui de la seule et unique mission de l’homme sur terre. Nous sommes des serviteurs de Dieu. Je voudrais vous parler de notre IDENTITÉ. Qui suis-je ? Que dois-je faire de ma vie ?  Qui va m’aider ?

Nous appelons cela l’Anthropologie, ce à quoi nous aspirons.
La première chose que nous pouvons dire, c’est que l’homme n’est pas fait pour vivre seul. Il est animé par une dimension sociale, communautaire. Mais nous avons également un créateur.
Tout est de Lui et tout est en Lui.

Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre (Isaïe 49, 3.5-6)

Je vais partir de la première lecture et du personnage de Jacob. Qui est Jacob et comment Dieu nous parle de nous au travers de Jacob. La figure d’un homme qui est appelé également Israël. C’est-à-dire quelque chose qui nous dit et qui nous parle du peuple de Dieu, le peuple d’Israël.

La lecture du prophète Isaïe d’aujourd’hui commence ainsi.
« Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. »
Isaïe nous parle ainsi de Jacob mais également de nous au travers d’Israël son peuple. « Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
Nous pensons aux 12 fils de Jacob et aux 12 tribus d’Israël. Ce chiffre 12, avec les 12 apôtres. Bref, cela nous dit quelque chose de l’Église.

 Comment la vocation de tout baptisé, comment la vocation de l’Église aujourd’hui doit être entendue et pratiquée au travers de ces textes,  de cet évangile?

Après ce temps de Noël, entendons bien cela pour nous aujourd’hui? Comment la vocation de tout baptisé, comment la vocation de l’Église aujourd’hui doit être entendue et pratiquée au travers de ces textes, au travers de cet évangile?

Les serviteurs que nous sommes doivent entendre le Verbe nous dire:
Allez évangéliser le monde. Mais pourquoi et pour qui ? Pour mon salut. Notre salut, c’est la restauration de notre nature profonde en Dieu, notre Père.

Et comme nous y a invité ce psaume, nous avons à répondre à notre mission profonde. En disant : «Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté». Pour cela, il est nécessaire de se reconnaitre enfant bien aimé du Père. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force.

 Le baptême de Jésus, c’est le signe que Dieu agit par l’esprit. Cet esprit qui est le lien de l’unité de Dieu avec son peuple. Cet esprit qui nous renouvelle dans le Christ. Cet esprit qui nous rend digne devant Dieu

Et nous arrivons à cette démonstration le jour du baptême de Jésus. Bien sûr que Jésus n’a pas besoin de ce baptême. Mais c’est le signe, comme tout sacrement, que Dieu agit par l’esprit. Cet esprit qui est le lien de l’unité de Dieu avec son peuple. Cet esprit qui nous renouvelle dans le Christ. Cet esprit qui nous rend digne devant Dieu.

La miséricorde de Dieu passe et se donne par l’esprit. Le lien, le cordon, la relation, c’est comme vous voulez, mais c’est la seule vraie relation d’Amour qui nous mène vers le Père. Cet esprit qui est le lien de l’unité de Dieu avec son peuple. Cet esprit qui nous renouvelle dans le Christ. Cet esprit qui nous rend digne devant Dieu.

Mais comme nous sommes enfants de Dieu, nous sommes aussi enfants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Notre vie est marquée par cette lutte entre instinct et destin. Suivrons-nous nos inclinaisons ou rejoindrons-nous le plan divin? Voilà le combat mené par Jacob. Voilà aussi notre combat.

L’homme moderne ne regarde plus vers le ciel. L’homme moderne ne voit plus l’étoile. L’homme moderne n’appelle plus l’esprit. L’homme moderne se centre sur lui et ne trouve plus le vrai sens de sa vie…

Dans le monde d’aujourd’hui, et particulièrement dans nos pays moderne, nous voyons que l’homme ne regarde plus vers le ciel. L’homme moderne ne voit plus l’étoile. L’homme moderne n’appelle plus l’esprit. L’homme moderne se centre sur lui et ne trouve plus le vrai sens de sa vie. Celle qui lui a été donnée.

Que cette Eucharistie nous aide dans nos combats

Comme Jean Baptiste, cousin de Jésus, nous le dit dans cet évangile :
« Je ne le connais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » À Nous.

« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. »
Il vient nous sauver, nous restaurer dans notre nature profonde.

Ainsi nous dit saint Paul:
« Appelés à être saints avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ », soyons dans l’espérance de la sainteté, notre salut et le salut du monde.

Amen

Pierre Rivalan,
diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande