Jésus transfiguré rayonne de la gloire de Dieu

Michel Montagne, diacre, est revenu sur l’épisode de la Transfiguration dans son homélie prononcée lors des messes des 4 et 5 mars 2023 (2e dimanche de carême). A Plélan, le sacrement des malades a été donné à dix personnes dimanche 5 mars 2023.

Michel Montagne, diacre, est revenu sur l’épisode de la Transfiguration dans son homélie lors des messes des 4 et 5 mars 2023 (2e dimanche de carême).
Michel Montagne, diacre, est revenu sur l’épisode de la Transfiguration dans son homélie lors des messes des 4 et 5 mars 2023 (2e dimanche de carême).

Sommes-nous prêts à quitter l’endroit où nous habitons,
pour être béni par Dieu, comme nous l’avons entendu dans la Genèse ?
Sommes-nous prêts à laisser derrière nous tout ce qui nous retient ?
Sommes-nous prêts à prendre notre part de souffrance, pour annoncer l’Évangile, comme le dit saint Paul dans sa lettre à Timothée ?

La vraie tentation, c’est celle de fermer notre cœur à l’amour des autres, ceux qui ne pensent pas comme nous, ceux qui n’ont pas la même couleur de peau que nous, ceux qui sont différents de nous !

Mes amis, pendant ce temps de carême, il nous faut redescendre de la montagne, comme Pierre, Jacques et Jean, pour témoigner dans notre monde.

Dimanche dernier, Jésus nous emmenait au désert; avec lui nous méditions sur les nombreuses tentations qui nous guettent. Mais nous savons bien, la vraie tentation, celle que nous avons souvent, c’est celle de fermer notre cœur à l’amour des autres, ceux qui ne pensent pas comme nous, ceux qui n’ont pas la même couleur de peau que nous, ceux qui sont différents de nous !

Aller au désert, c’est retrouver l’intériorité et le dialogue avec le Christ.
Aller au désert pour laisser à Dieu un peu de place, pour l’écouter et entendre sa volonté.

Pierre, Jacques et Jean sont remplis de crainte ! Ils ont vu Jésus transfiguré, glorifié sur une colline ; ce sont eux aussi qui assisteront à son agonie. Eux qui le verront défiguré…

Aujourd’hui, Matthieu nous remémore l’épisode de la transfiguration.
Un évangile que nous connaissons bien, et pourtant il n’est pas toujours facile à comprendre.

Jésus, Pierre, Jacques et Jean partent sur la montagne, cela veut dire qu’ils se rapprochent de Dieu, et ils commencent à prier; tout d’un coup, le visage du Christ devint différent, ses habits deviennent éblouissants et il parle avec Moïse et Élie.

Pierre, Jacques et Jean sont remplis de crainte ; c’est bien normal ! Ils l’ont vu transfiguré, glorifié sur une colline ; ce sont eux aussi qui assisteront à son agonie. Eux qui le verront défiguré, dans le jardin, sous les murs de Jérusalem.

La présence de Moïse nous relie au Dieu de l’Ancien Testament […]. C’est non seulement le même Dieu, mais c’est Dieu lui-même qui s’est incarné…

Et si par cette Transfiguration, où Moïse, uquel Dieu transmit les tables de la loi, et Élie qui représente les prophètes, c’était la gloire et l’amour de Dieu que Jésus faisait apparaître ?

La présence de Moïse nous relie au Dieu de l’Ancien Testament, et c’est bien le même que celui révélé par Jésus dans la Nouvelle Alliance. Et c’est non seulement le même Dieu, mais c’est Dieu lui-même qui s’est incarné. C’est Jésus, le christ, le messie, venu accomplir les Écritures et annoncer la Bonne Nouvelle d’un Dieu qui n’est qu’Amour, d’un Dieu Amour qui veut sauver tous les hommes.

Oh bien sûr, seulement si nous le voulons vraiment !
Oui, tout d’un coup, le ciel opaque et sombre se déchire,
le Christ rayonne et c’est l’amour du Père qui le transfigure ;
c’est la gloire pascale de la résurrection qui se manifeste.

Le sacrement des malades est une force de résurrection ; celle d’affirmer que la vie est plus forte que la mort. Ce sacrement ouvre un chemin de fécondité intérieure…

Dans quelques minutes, certains d’entre nous recevront le sacrement des malades. Par l’onction que nous allons recevoir, le Seigneur va venir en chacun d’entre nous, communier à nos souffrances et à nos faiblesses dues à l’âge.

L’ imposition des mains est le signe de ce don de l’Esprit : c’est la force de Dieu qui se déploie dans notre faiblesse. Le Seigneur veut nous donner la force d’offrir nos épreuves en communion avec sa souffrance pour participer au salut du monde.

Le sacrement des malades est vraiment une force de résurrection ; celle d’affirmer que la vie est plus forte que la mort. Ce sacrement ouvre un chemin de fécondité intérieure : chemin d’amour pour rejoindre le Christ, pour que le règne de Dieu se fasse plus proche, alors Dieu est glorifié et l’homme transfiguré !

Alors, pendant ce carême, purifions nos cœurs, arrachons ces carapaces dans lesquelles nous croyons nous protéger et qui en fait sont des prisons où nous nous enfermons nous mêmes !

Mes amis, le carême n’est pas un temps de privations sans buts, c’est d’abord un temps de conversion ; un temps qui va nous conduire justement vers la résurrection.

Alors, pendant ce carême, purifions nos cœurs, arrachons ces carapaces dans lesquelles nous croyons nous protéger et qui en fait sont des prisons où nous nous enfermons nous mêmes !

Alors, sœurs et frères, le jour de Pâques, si nous réussissons à ouvrir la prison de notre cœur, quand nous chanterons, le Seigneur est ressuscité ! Nous aussi, nous verrons la gloire de Dieu rayonnant sur le Christ transfiguré.

Michel Montagne,
diacre permanent de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande

Dix personnes de tous âges ont reçu le sacrement des malades lors de la messe dimanche 5 mars 2023, à Plélan.
Dix personnes de tous âges ont reçu le sacrement des malades lors de la messe dimanche 5 mars 2023, à Plélan.