Comment va se dérouler la célébration des ordinations dimanche ?

Dimanche 25 juin à 15h à la cathédrale de Rennes, vous êtes invités à participer à la Messe des ordinations sacerdotales. Une célébration particulièrement émouvante dont le rituel présente des gestes très symboliques et des paroles fortes. Décodage avec Michel Heurtault, diacre, cérémoniaire des temps forts liturgiques diocésains.

L’ouverture de la célébration est déjà « très solennelle et grandiose : il y a beaucoup de diacres et de prêtres, parfois plusieurs évêques. La procession regroupe beaucoup de monde, avec tous les servants d’autel ! » constate Michel Heurtault.

« On assiste tout de suite à un dialogue qui signifie que c’est l’Église qui appelle en premier. L’évêque questionne le directeur du séminaire, qui confirme que le peuple chrétien a été consulté pour valider cette ordination, comme par exemple la Communauté de l’Emmanuel et l’Institut Notre-Dame de Vie, où ont été en partie formés les trois ordinands de cette année. »

Appelés par l’Église, ils répondent « oui »

Après l’action de grâce du Gloire à Dieu, le temps de la Parole et l’homélie, un chant à l’Esprit Saint ouvre le temps de l’ordination. « Assis devant les ordinands, Mgr Pierre d’Ornellas les interroge et ils déclarent, ensemble, leur ferme intention de recevoir cette charge par une succession de « oui, je le veux », qui correspondent aux engagements du sacerdoce. Puis, à tour de rôle, chacun à genoux et les mains posées dans celle de l’évêque, ils répondent à nouveau à des questions plus personnelles : « promettez-vous de vivre en communion avec moi et mes successeurs ? »

« L’instant qui suit est celui qui m’a longtemps le plus touché : la longue supplique aux Saints, chantée, pendant que l’ordinand est allongé devant l’autel en signe d’abandon au Seigneur. Toute l’assemblée est tournée vers le Seigneur notre Dieu : c’est un moment émouvant qui prépare les cœurs à l’ordination. On sent que le Peuple de Dieu se tient en silence. Et ensuite, dans ce même silence les ordinands se mettent à genoux devant l’évêque qui leur impose les mains. Le bourdon de la cathédrale, solennel, se met à sonner longuement, pendant que les autres prêtres imposent à leur tour les mains. C’est impressionnant. »

Les deux temps de l’ordination

Le deuxième moment qui valide vraiment l’ordination, c’est la prière dite juste après par l’évêque. « Le texte est assez long mais c’est très dense et très beau. On peut dire qu’ils sont alors prêtres ! » Pour le signifier, différents gestes préparent ensuite à la célébration de l’Eucharistie : on leur remet une étole et une chasuble, l’évêque leur consacre les mains avec le saint chrême, « mains avec lesquelles ils vont offrir à Dieu le sacrifice eucharistique ». Ils reçoivent aussi calice et patène « avec le pain et le vin dedans ! Ces objets liturgiques ne sont pas des cadeaux d’ordination, ils portent le pain et le vin, qui seront aussitôt après placés sur l’autel et feront partie de l’offrande présentée à Dieu dans l’Eucharistie. »

Le temps d’ordination se clôt par un baiser de paix de l’évêque, puis les ordinands vont donner un baiser fraternel à tous les prêtres présents : « cela marque l’accueil dans le corps presbytéral ». La Messe reprend ensuite son cours avec la profession de foi et l’Eucharistie. « Les nouveaux prêtres concélèbrent bien sûr, mais sans présider. Ce sera lors des « premières messes », qu’ils feront les jours suivant, où je pense qu’il y a une grâce particulière. Un peu comme les personnes qui réclament, à genoux, la bénédiction des nouveaux prêtres à la sortie de la cathédrale. C’est très beau. »

Enfin, vient le temps de l’envoi, pendant lequel l’évêque annonce les missions confiées aux nouveaux ordinands… un moment aussi attendu !