Frère Gérard, franciscain

Frère Gérard, franciscain
Frère Gérard, franciscain

Il est bien difficile de parler de la vocation, de sa vocation… de ma vocation !
Domaine toujours très personnel, presque intime… Et pourtant ma vocation est toute ma vie, ce qui fait ma joie, ma loi, ma foi !

Ma foi chrétienne a toujours été vive, sans la cacher. D’abord de façon assez tranquille, sans penser à la vie religieuse. Etant enfant, je ne l’envisageais pas du tout, et à l’adolescence non plus. Je me suis alors orienté vers la médecine et le désir de servir les autres en les soignant. Et c’est au cours de mes années de médecine, à Paris, que je me suis senti attiré par un autre genre de vie : le mariage je ne m’y voyais pas tellement, l’exercice de la médecine, je n’y sentais plus le même attrait… Alors quoi ? Je rencontrais des religieux, dominicains (d’abord en province à Dijon) puis des franciscains à Paris ; je les trouvais décontractés et fraternels. Et je me souviens de m’être dit : si je m’engage pour le Christ, ce ne sera pas dans le clergé séculier, mais dans une vie communautaire avec une spiritualité bien définie, sans savoir d’ailleurs laquelle. Et la vie monastique ne correspondait pas à ce que je cherchais. Je venais d’arriver à Paris ; la vie en paroisse ne m’attirait pas, et par le scoutisme je rencontrais des franciscains, et leur manière de vivre me plaisait : simplicité, fraternité très marquée… et là je me suis dit un jour : et si c’était pour moi, cette vie de frères vivant l’esprit de François d’Assise ?

Y aurait-il un caractère spécifique à ma vocation ? Je n’ai pas commencé, comme souvent, par découvrir saint François en lisant sa vie ou de grands écrits spirituels sur le franciscanisme. J’ai vu des hommes vivant ensemble un engagement pour le Christ, et j’ai découvert et approfondi ensuite la connaissance de saint François et je m’y suis passionné sans cesse. C’étaient des hommes vivant comme des frères qui m’ont orienté vers le Christ et vers l’évangile.

Vocation religieuse et sacerdotale, distinction, opposition ou complémentarité ? On distingue en général, mais sans les opposer, vocation religieuse et vocation sacerdotale. Pendant longtemps on choisissait très vite si on voulait être prêtre, ce qui fut mon cas ; religieux et prêtre en même temps.

Voilà ce que je peux dire aujourd’hui. En conclusion, ne pas oublier que le maître de toute vocation est la fidélité à l’Esprit Saint qui nous appelle à nous convertir et à puiser notre nourriture dans la méditation de l’évangile.

Frère Gérard Guitton, franciscain
9 avril 2015