Père Jean-David, sois bienvenu dans notre paroisse !

Le dimanche 06 janvier 2019, jour de l’Epiphanie de Notre Seigneur Jésus-Christ, l’Eglise universelle était invitée à prier et soutenir financièrement  les Eglises d’Afrique. A cette occasion, la paroisse a présenté le Père Jean-David SOUMAH qui commenta l’Evangile en lien avec le vécu de son Eglise en Guinée Conakry.

Notre paroisse l’accueille depuis le 20 octobre dernier; il est prêtre du diocèse de Conakry (République de Guinée en Afrique de l’Ouest). Il sera là jusqu’à fin septembre 2019.Il vient pour des soins de santé principalement et il est appelé à nous rendre service ponctuellement.
Pendant de très nombreuses années, il a été curé de paroisses et aussi en responsabilité diocésaine de catéchèse et du pèlerinage du diocèse de Conakry.
Son diocèse l’a confié à notre diocèse dans la suite des échanges entre nos deux Eglises vécus par J. Pouriel qui fut prêtre à Conakry de 1988 à 1995.

Voici son homélie du jour de l’Epiphanie 2019

« En cette fête de l’Epiphanie, l’Eglise nous invite à nous ouvrir à d’autres Eglises…à mon Eglise en Guinée Conakry que J. Pouriel connaît pour y avoir consacré 7 ans de son ministère de prêtre à Conakry même, à la paroisse St Michel qui est ma paroisse d’origine.

L’évangélisation de la Guinée commença en novembre 1877 (pas encore un siècle et demi) par des missionnaires français de la Congrégation des Pères du Saint Esprit – des spiritains-. L’étoile du Seigneur les avait guidés vers ma région d’origine, Boffa ; et là, ils se sont implantés ; ils y apportèrent tout ce qu’il y a de précieux et qui porte ses fruits jusqu’à ce jour : la Parole de Dieu, la catéchèse traduite dans les langues, l’école, l’éducation, les mœurs évangéliques. Les Spiritains sont donc nos pères dans la foi. Mais, en juin 1967, le président guinéen d’alors, Sékou Touré, expulsa tous les missionnaires européens, religieux et religieuses ; à cette époque, il n’y avait que 9 prêtres guinéens pour tout le pays et le rayon d’apostolat des prêtres africains voisins venus aider était aussi limité par le pouvoir en place. Une manière de mettre à genoux l’Eglise de Guinée, de l’étouffer, jusqu’à l’interdiction des mouvements d’Action Catholique, jusqu’à la nationalisation des écoles privées de la Mission Catholique, jusqu’à l’incarcération de l’Archevêque de Conakry pendant 9 ans et demi. Mais la foi qui fut plantée ne fut cependant pas déracinée. Ce furent des événements cruciaux dans l’histoire du salut en Guinée.

Mais avec des chrétiens zélés et courageux, avec de très nombreux catéchistes bénévoles, hommes et femmes, et avec aussi la prière des chrétiens à travers le monde, l’Eglise de Guinée avait tenu bon.

A la mort du président Sékou Touré en 1984 – il y a 35 ans de cela-, à la suite de la visite du Pape Jean Paul II en février 1992, à la suite aussi de l’affectation de l’Archevêque de Conakry, Mgr Robert Sarah au Vatican et ensuite sa nomination au cardinalat en 2006, un fort vent de liberté souffla sur l’Église qui est en Guinée.

Aujourd’hui sur 12 millions d’habitants, sur un territoire grand comme la moitié de la France, les musulmans sont 85%, les chrétiens 11%, répartis sur 3 diocèses avec 3 évêques et un évêque auxiliaire…et 4% d’adeptes pour la religion traditionnelle africaine – des animistes comme on les a souvent appelés- Ils sont cependant un terrain fertile pour nos catéchuménats.

Aujourd’hui, nous avons plus de 100 prêtres guinéens, les religieuses sont encore plus nombreuses ; nous pouvons compter dans nos paroisses et nos succursales plus de 500 catéchistes bénévoles, de nombreuses associations, groupes de prière. Il y a aussi des mouvements d’Action Catholique pour adultes, jeunes et enfants et le mouvement la Vie Montante pour les personnes âgées.

La quête de l’Epiphanie est aussi un appel au partage, un appel à des échanges entre Eglises ; oui, en Afrique, la moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ; peu nombreux aussi les moyens matériels et financiers pour accompagner l’évangélisation, l’apostolat, les maisons de formation à la vie sacerdotale et religieuse, pour accompagner les sessions de formation des catéchistes laïcs, la construction des chapelles, des églises, des presbytères et leur équipement. C’est là un vaste champ où l’aide missionnaire des Eglises est vivement sollicitée. Cependant, les chrétiens en Guinée contribuent eux aussi à la prise en charge de leur paroisse, de leur diocèse, car ils savent que « orsque quelqu’un te lave le dos, il te faut aussi te laver le ventre ».

Merci pour la quête d’aujourd’hui pour les Eglises d’Afrique. Merci à vous tous ! Merci au diocèse de Rennes qui échange avec l’Eglise de Conakry et aussi avec d’autres Eglises : Sénégal, Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Rép. Dém. du Congo, Madagascar…

L’Epiphanie du Seigneur est aussi une fête de la conversion ; c’est une fête de la mission, d’une nouvelle évangélisation. Les Mages regagnèrent leur pays par un autre chemin, un chemin de lumière, de paix, de conversion qui n’est pas celui du roi Hérode, chemin de cruauté, de duplicité et de méchanceté. Mais en Afrique, comme en Guinée, il n’y a pas que le problème financier et matériel, il y a aussi le problème de la conversion authentique au Christ et la question reste toujours posée : comment être authentiquement africain et authentiquement chrétien ? Avec tout le poids des coutumes et des traditions ancestrales, avec la tentation sans cesse répétée au syncrétisme, par exemple beaucoup de nos frères africains portent toujours sur eux la croix, la médaille mais aussi des cauris et des amulettes. Alors prions pour la conversion authentique de nos frères africains au christianisme et aussi la conversion de tous les chrétiens de par le monde. Prions aussi pour que l’Esprit d’amour ouvre les cœurs pour qu’ici en Europe, en Afrique et partout ailleurs la fraternité puisse grandir. Amen. »

La quête des 05-06 janvier 2019 a rapporté 567 €.

Nous vous en remercions vivement.

Depuis 130 ans, la quête de l’Epiphanie est destinée à
« promouvoir et développer toutes activités d’assistance et de bienfaisance en faveur de l’Eglise catholique en Afrique ».

Actuellement, plus de 100 projets par an.

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Coordonnées

 

"A noter dans votre agenda"

Temps de convivialité et partage
Le mardi :

  • à 10 h 15, partage sur l’évangile du dimanche suivant
  • de 15 h 30 à 16 h 30, moment convivial autour du chapelet.

Le jeudi :

  • de 14 h à 17 h, temps de convivialité autour de jeux, dans la salle 8 sous l'église.

Le Vendredi :

  • de 9h30 à 11 h : Café paroissial au cœur du marché, dans les salles sous l’église. Accueil, partage, informations. Ouvert à tous.

Le dimanche de 11h30 à 12h00, après la célébration : café paroissial « un temps pour se rencontrer »

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