« J’ai la foi ! » – « J’ai perdu la foi ! »

Communauté Chrétienne n° 194  OCTOBRE 2018

J’entends de temps en temps ces expressions : « j’ai perdu la foi » ou, au contraire, « j’ai la foi ». Je me pose cette question : est-ce que la foi est comme un objet qu’on possède ? N’est-elle pas plutôt une vie, une relation en marche, l’équivalent d’aimer, une décision, un engagement ? Bref, elle une vie. Et se pose ensuite la question : Comment soutenir la vitalité de sa foi ? Car la foi comme l’amour ou l’amitié peut grandir, s’approfondir ou, au contraire, s’affaiblir et disparaître. La vitalité de la foi dépend de 5 facteurs qui créent comme un écosystème.

Elle a besoin tout d’abord d’être nourrie, alimentée, approfondie par la prière, l’écoute de la Parole de Dieu, la participation à l’Eucharistie et le partage fraternel.

Elle a besoin aussi d’être réfléchie. Nous sommes dans une société où la foi chrétienne n’est plus reçue avec une évidence tranquille. Elle est questionnée, critiquée ; elle se confronte à d’autres visions du monde et à d’autres religions. Raison et foi doivent marcher ensemble. On ne peut plus en rester au catéchisme de son enfance. Il est important d’acquérir une intelligence de sa foi.

La foi doit être vécue. Notre façon de vivre ne doit pas être en contradiction avec nos convictions. Saint Jean dit : « Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas ». Nous sommes sensibles aujourd’hui à tout ce qui peut apparaître comme contre-témoignage. C’est donc dans notre vie quotidienne que notre foi doit être vécue.

La foi a besoin d’être soutenue. On n’est pas chrétien tout seul mais en communauté, en Eglise. C’est au sein d’une communauté fraternelle que notre foi se nourrit et se fortifie. C’est bien quand deux ou trois sont réunis en son nom que le Christ a promis d’être présent.

Enfin, notre foi a besoin d’être partagée. Elle nous est donnée pour cela. Si l’argent diminue quand on le dépense, la foi, au contraire, augmente quand on la partage. Le témoignage fortifie la foi.

Nourrir, réfléchir, vivre, se soutenir et partager notre foi sont donc le secret de sa vitalité. Ils sont aussi indispensables que les cinq doigts de la main. Soyons attentifs à les honorer ! Notre foi ne pourra qu’en être dynamisée.

Joseph Pouriel

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50 bougies et après !

Marie-Antoinette et Jean-Christophe nous livrent leur point de vue, un an après ce grand temps fort. Ils indiquent aussi quelques suggestions à mettre en oeuvre; elles ont été partagées, à la rentrée de septembre, au sein de l’Equipe Pastorale :

« Il y a un an, nous fêtions dans la joie les 50 bougies de l’église Saint Luc. Cette fête entrecroisait les fils du passé, du présent de la paroisse et du quartier de Villejean–Beauregard.
Ce fut un beau et bon Weekend, tant par la météo que par l’ambiance fraternelle… les rencontres, les retrouvailles, la célébration, le repas…Et, en amont, beaucoup d’entre nous ont pris plaisir à s’engager dans la préparation de la fête.
Et maintenant, que faisons-nous de ce dynamisme paroissial perçu lors de « cette commémoration festive » ? Rester dans la nostalgie et le laisser retomber comme un beau et bon soufflé ? ou le faire vivre et l’insuffler à toute notre communauté, en le traduisant par des propositions concrètes ?

• Comment faire davantage communauté chrétienne ?
• Comment se nourrir un peu plus de la Parole de Dieu ?
• Comment la convivialité peut-elle davantage se traduire ?
• Comment favoriser la rencontre des diversités, l’intégration des nouveaux arrivés ?

Beaucoup de points d’interrogations, et de « comment » ?
Quelques pistes de réflexion et d’action possibles à mettre en musique :

• Convivialité intergénérationnelle : Sortie paroissiale, repas partagé « tiré du sac » après la messe à date fixe …
• Parole de Dieu : Relancer les partages d’Évangile « autrement », un temps spécifique proposé à tous à la Toussaint, pendant l’Avent, le Carême …
• Favoriser la rencontre des diversités : La chorale interculturelle « Lumière et Espérance ». Une fête paroissiale…

Et maintenant ? « Rendons grâce ! Monte dans la barque et, toi aussi, jette tes filets »

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Viviane qui fut, pendant 43 ans, infirmière libérale sur le quartier de Villejean nous a livré ce beau poème qu’elle a composé à son pot de départ le 07 septembre.