Dieu Père, Fils et Esprit, c’est la Sainte Trinité

« Un Dieu unique, Père, Fils et Saint-Esprit. Un amour qui nous dépasse mais un amour vers lequel nous avons toujours à avancer sur notre route humaine. Dieu ne s’arrête jamais dans son amour… » L’homélie du père Fernand Lepage du dimanche de la Sainte Trinité (3 et 4 juin 2023).

« Il faut attendre le concile de Nicée en 325 pour que la notion de Trinité soit définie, alors que l’Église depuis trois siècles vivait, aussi bien dans sa liturgie que dans sa prière, la foi en un Dieu unique », résume le père Fernand Lepage.
« Il faut attendre le concile de Nicée en 325 pour que la notion de Trinité soit définie, alors que l’Église depuis trois siècles vivait, aussi bien dans sa liturgie que dans sa prière, la foi en un Dieu unique », résume le père Fernand Lepage.

 

MÉDITATION DE LA PAROLE. « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous… »

Cette salutation de Paul aux chrétiens de Corinthe est reprise souvent, comme on l’a fait aujourd’hui, comme salutation d’entrée dans l’Eucharistie… Là est l’affirmation du mystère de la Trinité, exprimé aussi par la formule du baptême que Jésus laisse à ses apôtres: « Vous baptiserez au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. »

 Il faut attendre le concile de Nicée en 325  pour que cette notion de « Trinité » soit définie, alors que l’Église depuis trois siècles vivait la foi en un Dieu unique…

Voici ainsi nommés Dieu le Père, son Fils Jésus Christ et l’Esprit saint… Mais dans le Nouveau Testament, avec toutes ces nouveautés apportées par Jésus, nous ne trouvons jamais ce mot « « Trinité »… Il faut attendre le concile de Nicée en 325 (au IVe siècle) pour que cette notion de « Trinité » soit définie, alors que l’Église depuis trois siècles vivait cette réalité, aussi bien dans sa liturgie que dans sa prière : la foi en un Dieu unique, mais qui était nommé, en raison de toute la richesse de son amour et la façon dont il s’était manifesté : Père, Fils et Saint-Esprit. C’est progressivement qu’on est arrivé à réfléchir à ces trois noms, mais en rappelant avant tout cette foi qui est primordiale, la foi en un Dieu unique. Dieu qui était trois personnes distinctes et égales.

Cette foi en un Dieu unique apparaît, avec force, dans l’Ancien Testament, et particulièrement dans ce texte du livre de l’Exode que nous avons entendu. Le Seigneur disait dans la nuit près de Moïse, il proclame son nom : « Le Seigneur, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » Reconnaître Dieu, attentif aux Hommes, ce Dieu plein d’amour et de tendresse, c’est la définition essentielle de Dieu… Comme cette autre affirmation que l’on entend souvent, dans le livre du Deutéronome : « Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur : tu l’aimeras. »

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique… Dieu a envoyé son fils, son Fils qui ne fait qu’un avec son Père…

Oui, ce Dieu unique est celui qui nous aime et que nous avons à aimer. C’est exprimé clairement dans l’Évangile de Jean entendu : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique… Dieu a envoyé son fils, son Fils qui ne fait qu’un avec son Père. » Cela est répété bien des fois, surtout dans l’Évangile de Jean. « Le père et moi, nous sommes un. » Jésus est vraiment Dieu Amour qui se fait l’un d’entre nous, qui s’incarne… et qui a vécu au milieu de nous jusqu’à sa mort et sa résurrection… Et il ne nous laisse pas seuls, orphelins, mais il fait don de l’esprit de Dieu, de l’Esprit-Saint que nous avons fêté dimanche dernier à la Pentecôte.

Et cet esprit d’amour, qui nous rassemble en Église, qui nous permet de vivre en communion avec Dieu, c’est Dieu vivant au cœur de nos vies, c’est l’Esprit qui habite nos cœurs, qui fait en nous sa demeure, comme le disait saint Paul.

C’est un amour qui nous dépasse vers lequel nous avons toujours à avancer sur notre route humaine […] Dieu ne s’arrête jamais dans son amour…

Par là, est résumé ce que le Nouveau Testament nous dit de Jésus et de son envoyé l’Esprit-Saint qui viennent du don du Père. Cela nous redit le mystère de la Trinité. Nous sommes remis face à nos relations, la communion que nous avons les uns avec les autres. Il faut toujours construire ses relations sur l’amour. Cet amour qui vient de Dieu, cet amour qui est Dieu lui-même.

Que notre foi en ce Dieu d’amour, en ce Dieu unique – Père, Fils et Saint-Esprit – nous engage à vivre avec reconnaissance, avec action de grâce. C’est un amour qui nous dépasse, mais c’est un amour vers lequel nous avons toujours à avancer sur notre route humaine. Dieu ne s’arrête jamais dans son amour, il sort toujours de lui-même pour se donner depuis la création, l’incarnation et cette communion dans l’Esprit-Saint ! Amen

père Fernand Lepage,
associé au service pastoral
de la paroisse Saint-Judicaël en Brocéliande

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7e dimanche: « Votre cœur se réjouira si vous rencontrez souvent le Seigneur »
6e dimanche : « Je rends grâce à Dieu pour vous tous » (messe d’action de grâce des 50 ans du père Protogène)
5e dimanche : « Notre mission n’est pas de nous asseoir et d’attendre »
4e dimanche : Le Bon Pasteur conduit ses brebis à la vie éternelle
3e dimanche: Aurions-nous reconnu Jésus sur le chemin d’Emmaüs ?
2e dimanche : « Oui, nous sommes bien le jumeau de Thomas »
Pâques : Le Cierge pascal, signe éclatant de tous les temps